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Algérie : le FLN se dote d’un secrétaire général après 7 mois de crise
Le Front de libération nationale (FLN), parti historique algérien otage depuis des mois de la rivalité entre deux tendances se disputant son contrôle en vue de la présidentielle de 2014, a élu jeudi 29 août un nouveau secrétaire général.
Ammar Saïdani, ancien président de l’Assemblée populaire nationale (la chambre basse du Parlement) et candidat unique, a été plébiscité à main levée par le comité central du parti, sept mois après la destitution de son chef contesté, Abdelaziz Belkhadem.
Le FLN, majoritaire à l’Assemblée nationale, est en proie à une crise ouverte au sein de sa direction depuis les élections législatives de mai 2012. Elle a pris de l’ampleur après l’éviction fin janvier de M. Belkhadem par le comité central, qui n’avait pas réussi à désigner un successeur. L’ex-dirigeant était notamment accusé de vouloir garder sa mainmise sur le parti en prévision de la présidentielle d’avril 2014.
Ces travaux ont lieu dans un contexte de crise interne qui a marqué un parti divisé en deux camps. Une tension qui avait été exacerbée par la maladie de son chef, le président Abdelaziz Bouteflika, victime d’un accident vasculaire cérébral et soigné en France pendant près de trois mois. Les ennuis de santé de M. Bouteflika ont fragilisé l’hypothèse d’un quatrième mandat, voulu par ses partisans, mais sur lequel le président ne s’est pas encore prononcé.
Dans son discours de victoire, M. Saïdani, 63 ans, considéré comme un homme du sérail à la carrière exclusivement politique, a remercié ses partisans tout en qualifiant ses adversaires de « minoritaires ». Mais il s’est engagé a « unifier les rangs du parti ». Selon la presse, ses partisans entendent reprendre les commandes du parti, qui détient 221 sièges sur les 462 de l’Assemblée nationale.
En 2003, le FLN avait connu une crise similaire qui avait conduit à la démission de son secrétaire général, Ali Benflis, après un bras de fer entre ses partisans et ceux du président Bouteflika. Les deux camps se disputaient déjà le contrôle du parti dans la perspective de la présidentielle de 2004.
AFP