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Le roi Hassan II et son fils Mohammed VI, au palais royal à Rabat, le 3 mars 1998 / REUTERS
Le roi Hassan II et son fils Mohammed VI, au palais royal à Rabat, le 3 mars 1998 / REUTERS

Quand les Marocains disent non au roi

Plusieurs figures politiques marocaines ont osé s'opposer à Hassan II pendant son règne.

Le scandale de la grâce accordée au pédophile Daniel Galvan a sérieusement écorné l’image du roi Mohammed VI. Plus récemment encore, c’est le député istiqlalien Adil Tchikito qui a refusé d’assister à la cérémonie d’allégeance prévue le 11 août car il ne souhaitait pas s’incliner devant le monarque. Autant de signes qui pointent une désacralisation de la figure du roi.

Même si la norme reste plutôt d’acquiescer à tout ce qui vient du trône, ils sont quelques-uns à avoir osé dire non au roi à travers l’histoire. Yabiladi dresse la liste de ceux qui se sont opposés à Hassan II.

Le site évoque le cas de Mohamed Bensaid Aït Idder, un résistant et homme politique, parti en exil après l’indépendance du Maroc. Il revient en 1983 pour fonder un mouvement d’opposition, l’Organisation de l’action démocratique populaire (OADP), qui affrontera le roi à maintes reprises.

En 1990, ce n’est pas une personne mais toute une association qui défie le monarque, affirme l’article. L’Association marocaine des droits de l’homme refuse de siéger au Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) créé par Hassan II, malgré les pressions des conseils et des ministres du royaume.

Cofondateur du parti de l’Istiqlal, M’hamed Boucetta est choisi par le roi en 1994 pour former un gouvernement d’alternance, rapporte l’article. Malgré l’insistance d’Hassan II, il y refuse la présence du ministre de l’Intérieur Driss Basri, entraînant ainsi la fin – provisoire – des espoirs d’alternance.

D’après Yabiladi, le pouvoir fait condamner le syndicaliste Noubir Amaoui en 1992, pour des propos «injurieux» et «diffamatoires» tenus lors d’un entretien avec le quotidien espagnol El País. Mais le secrétaire général de la CDT pousse l’affront fait au monarque jusqu’à refuser de demander la grâce royale – c’est finalement la mobilisation internationale qui le fera libérer après 14 mois de détention, ajoute l’article.

Enfin, conclut le site, en 1997, un jeune politicien de l’Union Socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Hafid, dénonce un truquage des élections législatives dans sa circonscription de Casablanca: le ministre de l’intérieur et le chef du gouvernement ne le feront pas taire.

Lu sur Yabiladi

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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