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Tunisie: qui sont les femmes de la transition?
Grâce à la loi sur la parité, de nombreuses femmes tunisiennes occupent des fonctions politiques. Portrait de ces nouvelles dirigeantes.
Au moment de la «révolution du Jasmin», les femmes ont été nombreuses à se mobiliser, à vouloir s’engager en politique ou dans la société civile. La Tunisie assiste alors à l’émergence d’une nouvelle génération de personnalités fortes et de leaders féminins.
A l’occasion de la journée tunisienne de la femme le 13 août, le site Web Manager Center fait le portrait de ces femmes qui écrivent l’avenir du pays. Grâce à la loi instaurée par le gouvernement de transition en 2011 sur la parité totale et l’alternance, de nombreuses femmes politiques ont atteint le haut de l’affiche politique et ont pu intégrer l’ANC, explique WMC.
Des femmes de tête à l'ANC
Au premier rang, la vice-présidente de l’ANC Meherzia Laabidi, du parti Ennahda. D’après le site, elle n’hésite pas à se déplacer sur le terrain pour prendre la parole, mais n’est guère appréciée par l’opposition, ni par son propre camp, qui rejette l’idée de sa candidature à la présidence.
L’article évoque également la très médiatique Sonia Ben Toumia: la députée islamiste fait régulièrement la tournée des plateaux de télévision, où elle montre davantage son sens de l’humour que ses qualités politiques.
A l’inverse, le site applaudit l’honnêteté sans failles de Fattoum Attia, une autre députée d’Ennahda. Celle-ci n’hésite pas à désavouer son parti ou à reconnaître publiquement ses erreurs devant ses électeurs.
Ennahda est sans conteste le parti qui a introduit le plus de femmes à l’ANC. Mais l’article déplore que le parti n’ait pas su les faire évoluer: beaucoup de politiciennes, pourtant distinguées lors des campagnes électorales, sont retombées dans l’oubli. D’autre part, elles sont peu nombreuses à être élues au Majliss Chourra, le conseil consultatif du parti islamiste, ajoute le site.
Dans les autres partis de la majorité, WMC liste aussi Lobna Jeribi, députée du parti de centre-gauche Ettakatol. D’après le site, elle est très attachée aux principes de transparence et d’ouverture au sein du gouvernement et la majorité l’apprécie grandement.
Au sein de l’opposition, l’article met en avant Selma Mabrouk, députée d’Al Massar. Fortement engagée dans la lutte pour l’égalité hommes-femmes, c’est elle qui a alerté la population quant aux dangers de la proposition de loi d’Ennahda sur la «complémentarité» et non pas «l’égalité» des sexes en août 2012.
Les femmes de la transition ont donc un grand potentiel dans l’avenir démocratique de la Tunisie, selon WMC. Mais pas forcément dans la politique, conclut l’article: elles sont également nombreuses à s’engager dans la société civile, à lutter contre la pauvreté, à prendre des initiatives citoyennes…
Lu sur WMC