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Egypte: Morsi adresse une fin de non recevoir aux militaires
Le président égyptien a fait savoir que son pays n'acceptera aucun retour en arrière, après l'ultimatum d'hier.
La présidence égyptienne a rejeté mardi matin l'ultimatum de l'armée donnant 48 heures à Mohamed Morsi pour satisfaire les «demandes du peuple» faute de quoi elle imposerait une feuille de route.
Affirmant que «l'Égypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances», M. Morsi s'est posé en garant de la «réconciliation nationale» et de la «paix sociale», alors que l'armée avait déclaré la semaine dernière qu'elle ne laisserait pas le pays «plonger dans un tunnel sombre de conflits et de troubles».
Dans un discours télévisé le 1er juillet, le chef d’état-major de l’armée égyptienne, le général Abdel Fatah Al-Sisi avait précisé que les «demandes du peuple» avaient été exprimées d’une manière «sans précédent» et qu’il ne fallait plus perdre de temps.
Si la formule du chef d’état-major de l’armée égyptienne était ampoulée, elle était sans ambiguïté et visait clairement le président Mohammed Morsi dont les manifestants d’hier place Tahrir ont demandé la démission. L’armée a indiqué qu’elle présenterait sa propre «feuille de route» si les forces politiques n’arrivaient pas à s’entendre.
Ces déclarations ont été accueillies par des cris de joie place Tahrir. L’armée avait déjà géré la transition entre la chute de l'ex-raïs Hosni Moubarak, en février 2011, et l’élection de Mohammed Morsi, en juin 2012.
Slate Afrique