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Le tableau noir de la prostitution dans le monde arabe
Le phénomène fait partie d'un problème plus large de trafic d'humains à grande échelle, selon une étude américaine.
Le rapport du département d’Etat américain sur la traite des êtres humains dans le monde dénonce une situation catastrophique dans les pays arabes. Relayé par le site d'information Lakome, il affirme que la moitié des Etats arabes pratiquent la prostitution et l’exploitation au travail.
Cette synthèse établit un classement en trois catégories, des pays les moins dangereux à ceux les plus portés sur l’exploitation d’humains.
D’après Lakome, aucun Etat arabe n’apparaît dans la première rubrique, celle des «bons élèves», mais sept d’entre eux figurent dans la troisième, la plus critique (l'Algérie, le Koweït, le Soudan, l'Arabie Saoudite, la Syrie, le Yémen et la Libye). La seconde catégorie regroupe les Emirats Arabes Unis, le Qatar, Oman, l'Irak, l'Egypte et la Jordanie ainsi que le Bahreïn, le Maroc, la Tunisie et le Liban, énumère l’article.
L’Arabie Saoudite a beau imposer une législation très stricte en matière de prostitution, elle n’est pas épargnée par le phénomène, souligne le site. Bien souvent, les femmes sont kidnappées en Asie et en Afrique —et notamment au Maroc— et livrées vers l’Arabie Saoudite ou les Emirats pour y devenir domestiques, souvent dans des conditions insupportables. Lorsqu’elles parviennent à s’échapper, c’est généralement la prostitution qui les attend, explique Lakome.
Un autre aspect de la traite d’êtres humains semble également s’amplifier dans cette partie du monde, déplore l’article: le mariage des mineurs et l’exploitation d’enfants.
L’administration américaine menace de sanction les pays mentionnés dans cette liste noire. La Russie, la Chine et l’Ouzbékistan également montrés du doigt pour leur laxisme dans la politique de lutte contre la traite d’humains, conclut Lakome.
Lu sur Lakome