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Goûtez au poivre de Penja ou à l'échalote dogon, et on en reparle
Avec le label IGP, des produits de l'agriculture africaine obtiennent leur passeport pour l'Europe.
Les Européens pourront bientôt goûter au poivre de Penja, au miel d’Oku et au café Ziama-Macenta. Ces trois produits africains d’exception ont obtenu en 2012 et 2013 le label Indication Géographique Protégée (IGP) et seront homologués sous peu par l’Organisation africaine de la propriété (OAPI), rapporte le Journal du Mali.
D’après le site, ce label de qualité jusque-là réservé aux articles européens a pu bénéficier aux denrées africaines grâce à un partenariat entre l’OAPI, l’Agence française de développement et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad), dans le cadre du Programme de renforcement des capacités commerciales (PRCC) appliqué dans seize pays africains.
Passeport pour pénétrer les marchés européens, le label IGP constitue un levier économique d’envergure pour l’Afrique. Selon le Journal du Mali, la garantie apportée à la qualité du produit permet de le vendre 40% plus cher et d’améliorer les structures de distribution et d’exportation.
Surtout, précise l’article, «le bassin de production peut être développé et préservé à la fois». Pour la protection du patrimoine et des terroirs africains, cette appellation représente donc un grand pas en avant. En contrepartie, les producteurs s’engagent à maintenir la qualité mais aussi à augmenter le volume de leur activité.
En plus du poivre et du miel, cultivés au Cameroun, et du café, planté en Guinée, d’autres produits africains sont sur les rangs pour se voir décerner la précieuse étiquette, ajoute le site. Interrogé par le Journal du Mali, Cécé Kpohomou, responsable du programme IGP à l'OAPI, cite «l'échalote du pays dogon, au Mali, l'oignon violet de Galmi, au Niger, et la toile de Korhogo, en Côte d'Ivoire».
Avant même d’être officiellement commercialisés en Europe, les denrées élues ont déjà fait une première apparition au Salon de l’agriculture à Paris en février 2013.
Lu sur Le Journal du Mali