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RDC : Étiennetie Flaubert Batangu Mpesa à la tête de l'Université Kongo
Connu plus comme inventeur des produits pharmaceutiques parmi lesquels l'antipaludique Manalaria, Étienne Flaubert Batangu Mpesa, a été élu président de l'Université Kongo (UK) avant d'être investi le 4 mai 2013 à Mbanza-Ngungu. Ont également été investis des membres des 3 organes qui constituent le « Pouvoir organisateur », l'organe chargé de définir les orientations générales. Le nouveau président a situé son action sur deux points majeurs : expliquer à la communauté Kongo la place, le rôle et l'apport de l'université et promouvoir le travail du Pouvoir organisateur de l'UK : « Il s'agit d'une responsabilité commune à tous, tous étant appelés à contribuer pour soutenir l'université principalement la recherche ». Il s'est également engagé à ½uvrer au rapprochement avec des filles et fils Kongo éparpillés à travers l'Afrique (Angola, Congo-Brazza, Gabon) et avec ceux de la diaspora (USA, Cuba, Colombie, Brésil, Venezuela, etc.)
Pour sa part, le président sortant, Docteur Matusila, a rappelé l'état des lieux quand il était arrivé aux affaires : l'absence d'un plan de développement de l'université, le déficit des auditoires, le problème de prise en charge des professeurs visiteurs, l'élasticité du calendrier académique, les difficultés de trésorerie, etc. 5 ans après, il a énuméré les avancées : les effectifs des étudiants sont passés de 1.000 à 4.000, la normalisation de l'année académique, l'acquisition des terrains à Mbanza-Ngungu, Kisantu et Kavuala, la construction et la réhabilitation des bâtiments (auditoires, dortoirs, bibliothèque, bureaux administratifs), la relance de la revue et la création du site web de l'UK, l'organisation d'un symposium sur le 40ème anniversaire de la mort du Président Kasa-Vubu, l'obtention de 30 bourses d'études auprès de monsieur Kinduelo, etc.
Un tableau quasi idyllique relativisé par le nouveau recteur investi, Nsosa Binda Jean qui a déploré « le déficit de structures d'accueil, le manque d'orthodoxie financière, la dépendance aux professeurs visiteurs, l'absence d'un centre de recherches sur la culture Kongo... ». L'intéressé avait, auparavant, reconnu le bien-fondé de la création de cette université qui a stoppé l'exode des étudiants de la province du Bas-Congo vers de grands centres-villes comme Kinshasa, Lubumbashi ou Kisangani. « La refondation de l'Université Kongo, a-t-il conclu, passe par la définition de la notion du peuple Kongo, l'aboutissement de l'examen du projet du plan stratégique du développement de l'UK, la mobilisation des ressources financières de matérielles, la construction du Campus de Loango ; la valorisation du patrimoine Kongo ».
En 23 ans d'existence, l'UK a sorti plus de 15.000 diplômés de 2ème cycle et 3 de ses anciens étudiants qui ont défendu leurs thèses de 3ème cycle dans des universités européennes enseignent actuellement à l'UK. |Herman Bangi Bayo (AEM), envoyé spécial à Mbanza-Ngungu
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