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L'écureuil de Barbarie, la nouvelle proie des braconniers
Capturé sur les côtes algériennes, il se revend à prix d'or sur les marchés et en Europe.
De leur nom scientifique Atlantoxerus getulus, les écureuils de Barbarie sont peu connus du grand public. Mais, on les retrouve en grand nombre dans les zones à l’ouest de l’Atlas saharien, sur les wilayas d’El Bayadh, Naâma et Béchar, en Algérie.
Espèce invasive nuisible dans les îles Canaries, ce rongeur est tout bonnement menacé de disparition, El Watan.
Peu farouche, facile à élever en cage et se reproduisant sans difficulté en captivité, l’écureuil de Barbarie est une proie de choix pour les braconniers, qui le pourchassent jusque dans les réserves naturelles de l’Aïn Sefra, d’après El Watan. Une fois capturés, ces rongeurs sont revendus par couples sur les marchés à Oran, Chlef, Chéraga et Boudouaou à prix d’or: environ 10.000 dinars le couple (une centaine d’euros), selon les chiffres donnés par l’article.
Si elle est au cœur d’un trafic aussi juteux, l’espèce risque de disparaître de son aire naturelle d’origine, estime El Watan. L’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) l’a donc placée sur la liste des espèces protégées en Algérie.
Mais cela n’empêche pas le commerce de continuer en toute illégalité: le reportage nous apprend que, en novembre 2012, une saisie de 17 spécimens a été opérée dans une animalerie réputée d’Annaba et a révélé l’existence d’un important réseau de trafiquants.
Les individus récupérés lors de l’opération ont été transférés au parc animalier de Braptia (dans le parc national national d’El Kala). Mais il y a encore fort à faire pour la protection de cette espèce endémique, conclut le spécialiste interrogé par El Watan.
Lu sur El Watan