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La puce qui dépiste le sida

Bientôt, dépister le virus du sida sera aussi simple, rapide et économique que faire un test de grossesse. Plus besoin de se rendre dans un laboratoire d’analyses et d’attendre (au moins) 24h les résultats.

Dans un article sur son site Internet, RFI annonce la mise au point d'un nouveau testeur portatif grâce auquel les dépistages peuvent s’effectuer dans les zones reculées et sans infrastructure particulière. Le procédé n’en est qu’au stade du prototype, mais ses résultats sont très prometteurs.

Déjà testé sur des centaines de patients au Rwanda, il a montré un taux de détection des maladies frisant les 100%. Une fiabilité supérieure à celle obtenue avec le système des bandelettes qui peut donner lieu à des erreurs d’interprétation, rappelle RFI.

«L'idée est de produire un grand éventail de tests accessibles à n'importe quel type de patients dans le monde, plutôt que de les contraindre à se rendre dans une clinique pour un prélèvement de sang et à attendre les résultats des jours et des jours», explique Samuel Sia, enseignant à l'université américaine de Columbia et concepteur de la biopuce, rapporte le site de Radio Algérie.

Le système est révolutionnaire en ce qu’il permet avec une seule prise de sang de détecter plusieurs maladies infectieuses simultanément. En fait, la biopuce, baptisée «mChip» par son concepteur, identifie les différentes protéines liées aux virus et réagit différemment face chacune d'elles.

La technologie associe une puce électronique à des nanoparticules d’or et d’argent, ce qui lui permet de tenir dans un boîtier plastique de la taille d’une carte bleue.

Pour visualiser le procédé de la «mChip», regardez la vidéo de 1 min 32 à 2 min 35.

Son format de poche ne la rend pas pour autant inaccessible: la «mChip» ne coûte qu’un dollar (0,70 euro) et il ne s'écoule pas plus de 20 minutes entre le prélèvement de sang et le résultat.

Un détecteur est néanmoins nécessaire pour lire ce dernier, mais son prix n'est estimé qu'à une centaine de dollars. Très simple d’utilisation, le résultat sera déclaré positif ou négatif en fonction de la couleur qui apparaît.

A la différence d’autres systèmes de dépistage, son utilisation ne requiert pas de formation spécifique, note le Guardian. Espérons néanmoins que les personnes chargées d’annoncer les résultats, et donc éventuellement une maladie grave, seront formées pour le faire.

Lu sur RFI, Guardian, Radio Algérie