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Un vaccin contre le sida testé sur des nourrissons
Les Kényans, touchés eux aussi par l'épidémie de sida, sont si démunis devant ce fléau que dans le nord du pays certains recyclent les préservatifs pour les réutiliser, tandis que d’autres utilisent des sacs en polyéthylène pour se protéger.
Pour faire reculer l'épidémie, des chercheurs testent actuellement un nouveau vaccin destiné à protéger les nouvelles générations du VIH, mais aussi à réduire la transmission d'une mère enceinte séropositive à son enfant. Depuis le mois d’octobre 2010, 48 nourrissons dont les mères sont séropositives sont inscrits à l'essai de ce vaccin:
«Vingt-huit nourrissons ont déjà reçu le vaccin, et aucun d’entre eux n’a présenté de réaction indésirable jusqu’ici —il est important de savoir que le vaccin est sans risque», a indiqué Walter Jaoko, le chercheur qui dirige l’étude.
Au total, 72 enfants seront inscrits et suivis pendant un an dans le cadre de cette initiative de vaccination au Kenya:
«Tous les nourrissons dont nous nous occupons [...] sont là avec le plein consentement de leurs parents et tous les facteurs de l’étude ont été portés à (leur) connaissance», a précisé le chercheur.
L’essai est également réalisé en Gambie, où 48 nourrissons recevront ce vaccin-test, qui contient d’infimes particules de gènes du VIH mais ne peut entraîner d’infection puisqu'il reste incomplet. Il a par ailleurs été testé au Royaume-Uni, où les sujets adultes n’ont présenté aucune réaction indésirable.
Enfin, toutes les mères séropositives dont les enfants ont été inscrits à ces essais ont auparavant suivi une thérapie antirétrovirale et bénéficié de conseils quant à leur alimentation au cours de la grossesse puis portant sur l’allaitement, afin de réduire au maximum le risque de transmission.
Dans un autre registre, Esther Murugi, la ministre kényane des Programmes spéciaux a créé le scandale en déclarant lors d’une réunion avec des députés le 28 janvier 2011:
«A Cuba, quand le président Castro était encore très puissant, tous ceux qui étaient diagnostiqués séropositifs étaient enfermés quelque part [...] Je ne sais pas si nous devons être aussi drastiques, mais je pense parfois que nous devrions isoler les personnes malades.»
Lu sur Irinnews
