mis à jour le

La dépénalisation des délits de presse, un enjeu majeur pour l’Afrique
Ce vendredi 3 mai, c’est la Journée mondiale de la liberté de la presse. Plusieurs signaux inquiétants témoignent des difficultés rencontrées par les journalistes africains. Parmi les principaux chevaux de bataille de Reporters sans frontières (RSF), les questions liées à la sécurité des journalistes dans bien des zones d’Afrique, mais aussi la dépénalisation des délits de presse. Le 29 avril dernier, le Burundi, tout comme l’Afrique du Sud quelques jours plus tôt, adoptait une nouvelle loi sur la presse jugée liberticide par l’ensemble des professionnels des médias. Le texte restreint notamment la protection des sources et interdit aux journalistes de travailler sur de nombreuses questions intéressant la vie du pays.Le même jour, des journalistes centrafricains organisaient une journée sans médias pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation des médias dans le pays depuis la chute de Bozizé.
Plusieurs journalistes ont en effet été menacés et/ou agressés pour avoir évoqué les exactions commises par la coalition Seleka. Le matériel de nombreux médias centrafricains a par ailleurs été pillé.
Un message qui sera peut-être entendu, puisque le président par intérim Michel Djotodia devrait s’entretenir avec eux durant cette journée mondiale de la liberté de la presse.
Peines de prison
Il n’en demeure pas moins que ces informations illustrent, si besoin est, les difficultés que rencontrent les journalistes sur le continent.L’exercice du métier demeure toujours aussi dangereux dans certains pays du continent, selon Reporters sans frontières (RSF), où ils sont soumis à un harcèlement judiciaire constant.
rfi