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SAINT-LOUIS : RENCONTRE DES PRODUCTEURS ET ACTEURS DE LA FILIERE RIZ PINORD veut relever le défi sur la mauvaise commercialisation du riz
Les producteurs de la vallée du fleuve Sénégal se sont rencontrés hier à Saint-Louis pour prendre des mesures sur la bonne commercialisation du riz qui, depuis certains temps, pose problème aux producteurs. Selon Djibril Diao, président de la plate forme des initiatives du Nord, organisateur de l'atelier, « cette rencontre permettra de relever quelques difficultés et de tirer des conclusions qui permettront aux producteurs de la vallée du fleuve Sénégal de mieux s'orienter pour mieux commercialiser leurs produits ».
Le président de la plate forme des initiatives du Nord a exprimé ses inquiétudes sur les stratégies développées pour une bonne commercialisation du riz. «Vous savez que la production, du riz dans la valle du fleuve Sénégal est une activité importante. Au niveau de la production, il y a de gros efforts qui ont été faits. Mais, nous avons constaté, depuis l'année dernière, quelques contraintes de commercialisation», a déclaré Djibril Diao, le président de la plate forme des initiatives du Nord (PINORD). Pour lui, l'une des cause de ce problème est le manque de communication et de dialogue entre les producteurs. «Il y avait plusieurs stratégies qui étaient mises en ½uvres mais, nous avons constaté qu'aucune stratégie n'a eu les résultats escomptés. Il fallait revoir tout en présence des acteurs. Nous tenterons de discuter en termes de perspectives. Il est important de la part de la production de la vallée du fleuve Sénégal», a indiqué M. Diao.
Pour la plate forme des initiatives du Nord, l'exploitation des producteurs doit cesser. «La réalité, c'est qu'il y a beaucoup de problèmes sur la commercialisation et il faut des solutions. La première, c'est la concertation des acteurs et que l'Etat joue son rôle d'encadreur. Les campagnes se chevauchent. Il n'y a pas à proprement dit un fonds de commercialisation. Les producteurs vont perdre beaucoup de temps à dénouer la campagne. En réalité, les dispositions sur les prix ne seront jamais respectées et les véritables acteurs ne participent pas à ces rencontres. Avant chaque campagne, on doit se réunir sur la structure des coûts. Aujourd'hui, ce que nous constatons, c'est que en réalité, le producteur gagne moins, malgré ses risques en terme financier et climatique. Ce n'est pas équitable. Nous voulons que ces dispositions soient changées, de sorte que les prix que nous proposons soient très rémunérateurs», a précisé Djibril Diao.
Ousseynou Diop
REWMI QUOTIDIEN