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Petits pays, gros potentiels
Plus un pays est petit, plus il est faible. Vraiment? A en croire un article du site d’informations kényan The East African du 24 juillet 2011, certains pays africains qui sortent du lot correspondent aux plus petites superficies du continent. Ghana, île Maurice, Seychelles, Rwanda, Cap-Vert, ces 5 pays à l’économie florissante et au modèle de développement souvent pris en exemple ont chacun leur propres success story.
«Certaines des nations africaines les plus belles, stables et sûres sont parmi les plus petites […] coupant ainsi court au récit de ceux qui croient à la vulnérabilité intrinsèque des petites nations.»
L’île Maurice, la diversité culturelle comme moteur économique
Ce petit bout de terre de l’océan Indien paraissait bien en difficulté au lendemain de l’indépendance (1968): divergences ethniques et religieuses, faiblesse de l’économie, chômage… C’était sans compter la mise en place d’institutions gouvernementales stables pour relancer la machine, et transformer certaines faiblesses en atouts.
«La diversité culturelle a [...] permis de tisser de solides relations avec le reste du monde. La population chinoise de l’île a joué un rôle important en attirant une première vague d’investissements étrangers […] La diversité culturelle a favorisé la participation aux institutions politiques, cruciale pour le maintien de l’Etat de droit et la stabilité.»
Rwanda, le retour inespéré
C’est l’un des derniers pays d’Afrique à avoir remis le pied à l’étrier dans la course au développement, malgré le génocide de 1994 avec ses 1 million de victimes.
«Aujourd’hui, le Rwanda a pris les devants avec des résultats impressionnants en termes de qualité des infrastructures, de programmes gouvernementaux et de services.»
La faible corruption a sa part dans le décollage économique du pays, favorisant un service public efficace et un climat favorable aux investissements étrangers: «un exploit que la plupart des nations africaines n’ont pas réussi à accomplir».
Tourisme et protection de l’environnement aux Seychelles
Contre toute attente, la santé économique des Seychelles a depuis longtemps fait des envieux. Preuve en est que «déjà en 1992 […] l’économie seychelloise avait un PIB par habitant élevé, à raison de 5.900 dollars (=4.100 euros), soit 15 fois plus que la moyenne subsaharienne».
Dès l’ouverture du premier aéroport international en 1971, le tourisme est devenu la première activité économique des 115 îles de l’archipel, qui représente 30% de l’emploi et 50% du PIB (produit intérieur brut). Le rôle de institutions et l’implication du gouvernement sont également pour beaucoup dans la bonne marche économique de l’île, avec le réinvestissement des profits du tourisme dans l'importation de biens de première nécessité: alimentation, carburant et équipement.
Cap-vert, pays à revenu intermédiaire
Car c’est l’un des premiers pays africains à être passé du statut «pays en voie de développement» à celui de «pays à revenu intermédiaire». Valorisation du capital humain, régime démocratique et tolérance zéro pour la corruption ont porté leurs fruits. En outre, la collaboration entre le gouvernement et le Programme alimentaire mondial (PAM) a renforcé la sécurité alimentaire et le développement économique de l’île.
«Le PAM a créé un programme soutenable pour la sécurité nationale qui inclue une ambitieuse initiative de scolarité gratuite et universelle: au-delà de son succès considérable, c’est le gouvernement qui s’occupe désormais de la bonne conduite et du financement du projet.»
Ghana, terre d’espoir et de développement
Augmentation de 80% de la production alimentaire en 30 ans, découverte de gisements pétroliers, l'économie du Ghana a connu une croissance spectaculaire au cours des dernières années. La transition réussie vers des élections démocratiques a été déterminante:
«Les raisons qui se cachent derrière cette réussite électorale exemplaire sont l’activisme des mouvements et organisations civiques, la liberté des médias, le rôle de la commission électorale indépendante (CEI), une bonne gouvernance et un peuple conscient de son pouvoir et de son devoir.»
Lu sur The East African