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L'Afrique se met à l'énergie propre
Le 21 avril 2011, plus de 30 pays africains étaient présents lors de l’inauguration de «L’initiative Paris-Nairobi, de l'énergie propre pour l'Afrique». Ce projet, né à la suite de la conférence sur le changement climatique à Cancùn (Mexique) en 2010, a pour ambition de faciliter l'accès à l'énergie durable dans les pays en voie de développement.
Le site de la radio RFI a rapporté à ce sujet les propos tenus par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre française de l’Ecologie:
«Il y a urgence à doter l'Afrique d'une énergie moderne, fiable et propre qui est la clé du développement. Il faut rassurer les bailleurs de fonds et attirer les financements adéquats en prouvant qu'il est possible d'y monter des projets de qualité.»
Dans la course aux énergies renouvelables, le continent africain semble bien décidé à ne pas se laisser devancer. Grâce à des initiatives nationales, régionales et internationales, un nouveau réseau fondé sur la promotion des énergies vertes voit progressivement le jour. Une manière d’assurer l’avenir énergétique du continent et l'accès généralisé à l'électricité, tout en respectant les exigences liées au développement durable.
Certains pays ont fait de l'énergie durable le fer de lance de leur politique environnementale, à commencer par l’Afrique du Sud, leader dans ce domaine (PDF) grâce à d’importants investissements. Le Maghreb n'est pas non plus en reste avec des initiatives en faveur d'une «énergie soutenable». Le Maroc s’illustre particulièrement dans le domaine, avec le développement des éoliennes, la construction d’une centrale thermo-solaire, ou encore la production d’électricité d’origine photovoltaïque. De même que l’Algérie, qui «a investi 300 millions d’euros pour construire une usine de panneaux solaires avec le groupement allemand Centrotherm».
Le principal obstacle au développement de telles énergies demeure le manque d’investisseurs par rapport au potentiel énergétique, encore largement sous-exploité. A ce sujet, RFI cite Pierre Radanne, expert en politiques énergétiques:
«Il y a de nombreuses ressources en Afrique. Il y a ainsi une capacité de production hydraulique en Afrique centrale, au Sénégal, au Niger ou bien encore en RDC avec les grands fleuves, mais compte tenu des difficultés, ces projets ne trouvent pas de financements. Les grandes agences internationales sont peu mobilisées sur ce sujet et les investisseurs ne viennent pas. La privatisation des compagnies électriques africaines a eu un effet repoussoir sur les investisseurs.»
A ce sujet, le Sénégal s’apprête à accueillir le Salon international des énergies renouvelables et de l’environnement en Afrique, qui aura lieu à Dakar du 27 au 30 avril 2011.
Lu sur RFI