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Mswati III, un mauvais exemple pour le prince William
Des 1.900 invités du prince William et de Kate Middleton pour leur mariage à Londres le 29 avril 2011, le roi du Swaziland Mswati III est sans doute le plus controversé. Parmi la famille, les stars du sport (David Beckham) et les personnalités en tous genres (Elton John, Rowan «Mr. Bean» Atkinson) figurera le dictateur africain connu pour ses frasques polygames et ses goûts de luxe dans ce petit pays d’Afrique australe frappé par une extrême pauvreté. Mswati III fait partie de la quarantaine de têtes couronnées étrangères qui assisteront à l'événement.
The Independent indique que des manifestations de militants des droits de l’homme organisées par Swaziland Vigil sont prévues mardi 26 avril devant le Dorchester, un hôtel cinq étoiles de Londres, pour protester contre la venue de l’indésirable invité. Le souverain africain devrait être accompagné d'une suite de cinquante personnes. AllAfrica.com rapporte les propos sans appel de Thobile Gwebu, le coordinateur de l'organisation Swaziland Vigil basée dans la capitale britannique:
«Le roi Mswati fait de notre pays la risée du monde, mais la brutalité employée contre les récentes manifestations antigouvernementales montre la gravité de la situation au Swaziland. Nous aimerions que le gouvernement britannique retire son invitation à assister au mariage car il est un très mauvais exemple pour n’importe quel jeune couple.»
Une pétition en ligne a été lancée par Positive Women, une organisation de femmes du Swaziland:
«Le roi du Swaziland est un monarque absolu qui interdit les partis politiques et ignore les lois internationales sur les droits des femmes et des enfants. Nous soutenons les inquiétudes des organisations internationales des droits de l'homme qui dénoncent ce voyage, notamment en raison de son coût et de la crise actuelle au Swaziland».
Sur son blog, la responsable de Positive Women Kathryn Llewellyn est révoltée que Londres ait consenti à inviter Mswati III après la répression terrible qu’il a imposée au Swaziland.
«Pourriez-vous imaginer le tollé si Mugabe assistait au mariage, ou si Kadhafi était pardonné pour ce "grand jour". C’est inacceptable et cela ne doit pas avoir lieu. Nous devons empêcher cela.»
Lu sur The Independent, AllAfrica.com