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Comment changer la mentalité des Algériens
Tarik Ghezali rêve d'une autre Algérie. Selon lui, le changement viendra des Algériens eux-mêmes.
Le principal obstacle au changement, c’est en effet d’abord notre état d’esprit. Notre fatalisme tragique qui nourrit le sentiment d’impuissance et éteint le feu de l’audace. Notre obsession nostalgique du passé et notre difficulté à nous projeter dans un futur qui nous effraie.
Notre tendance à considérer que l’intérêt général est toujours l’affaire des pouvoirs publics, jamais celle des citoyens. Notre orgueil excessif qui justifie trop souvent l’injustifiable par le caractère «exceptionnel» de l’Algérie. Notre défiance chronique vis-à-vis de l’autre Algérien…
Avec au final, l’idée que si ça va mal, si ça ne change pas, ce n’est jamais de notre faute mais toujours celle des Autres (le voisin, la «main de l’étranger», les «décideurs»…). Responsabilité individuelle et capacité individuelle à contribuer au changement restent trop souvent des angles morts de la mentalité algérienne.
Tarik Ghezali, l’auteur d’Un rêve algérien, Chronique d’un changement attendu, éditions de l’Aube (2012)