
Philippe Duval. Journaliste français, spécialiste de l'Afrique. Auteur de Côte d’Ivoire, chroniques de guerre (Harmattan, 2012).
L'étude date d'une dizaine d'années. Avec une élévation d'un mètre du niveau de la mer, 54 kilomètres carrés de terre seront inondées, en grande partie dans la région d'Abidjan. C'est là, en bord de côte, que s'entassent des millions de personnes, souvent dans des habitats précaires. Beaucoup sont venus du nord, du Mali, du Burkina Faso, du Niger où la désertification gagne du terrain.
Un attentat vient d’être déjoué à l’ambassade de France à Nouakchott. Paris, qui soupçonne Aqmi, craint désormais d’autres attaques, y compris sur le sol français. Et le danger que représentent les islamistes sahéliens est désormais pris très au sérieux.
Elle court, elle court la rumeur. On l'a enlevée. Elle a été transférée à la Cour pénale internationale. Elle est hospitalisée à Ouagadougou. Elle est gravement malade. On dit que, de source sûre, elle serait même à l’article de la mort.
«Une nation ouest-africaine pour résoudre le problème ivoirien.» Sur le papier, l’idée peut paraître intellectuellement séduisante. Mais, elle ne résiste pas à la confrontation avec les réalités. Et surtout, c’est mettre la charrue avant les bœufs et renvoyer le règlement de la question aux calendes grecques.
A Abidjan, comme dans d’autres villes africaines ou dans les banlieues françaises, le tcha fait fureur. Tcha, c’est en nouchi (le français d’Abidjan), la dénomination du blanchiment de la peau. Pélagie, 29 ans, le pratique de façon assidue depuis une dizaine d’années. Parce qu’elle trouve ça «joli», parce qu’elle se trouve «plus belle» et aussi «plus sûre d’elle» quand on la regarde dans la rue. «Quand on est claire, on a plus de dragueurs», lance t-elle avec candeur.
Tout va de travers en Côte d’Ivoire. L’un des plus vieux caïmans de Yamoussoukro, surnommé «chef de cabinet», en raison de sa stature imposante, a dévoré son gardien de toujours, le pauvre Dicto Toké né vers les années trente.
Le drapeau blanc frappé d’une arme automatique, d’un sabre et du Coran, flotte sur Tombouctou, Gao, et tout le nord-est malien tombé aux mains des islamistes d’Ansar Dine et d’Aqmi.
«J’invite une fois encore chacun à mettre son énergie et son influence au service de la cohésion nationale, afin que, dans la diversité et le pluralisme, notre pays accélère sa marche en avant.» Dans son discours à la nation lors de la fête de l'indépendance, le 6 août, Alassane Ouattara promet une nouvelle fois la «fin des injustices, du désordre et de l'impunité».