
Journaliste indépendante.
Depuis une dizaine d'années, l'Afrique connaît un taux de croissance oscillant autour de 5%. Cinquante ans après la publication du fameux ouvrage de Réné Dumont, L'Afrique noire est mal partie, voilà un chiffre qui a de quoi réjouir. Un espoir, en grande partie, fondé sur l'émergence d'une classe moyenne.
Un certain vendredi 13 à Alger, la capitale algérienne. Rues mortes, jour dédié à la prière, rues vides. Pluie persistante depuis deux jours. Un bulletin météorologique spécial (BMS) a été émis. Seul le muezzin crie au milieu du gris. Rues vides, rues mornes. Il faut chercher où est la vie…
Sa librairie est située à deux pas du «pont des suicidés». En plein cœur du quartier de Télemly, de l’ancien nom du boulevard, aujourd’hui «Colonel Krim Belkacem», ce fameux pont coiffe le toit d’un immeuble et offre une hauteur recherchée par les désespérés.
C’est un studio comme une petite bonbonnière, teinté de rose et de mauve, aux formes arrondies et aux coussins moelleux. Sur les canapés, plein centre et face caméra, Bahia Rachedi. La grande comédienne, star des feuilletons télé du ramadan ces dernières années, anime «Djezeriet» («les Algériennes»), l’émission 100% féminine d’El Djazairia, nouvelle chaîne de télévision privée aux capitaux 100% algériens.