
Mahorou Kanazoe. Journaliste burkinabè.
La crise malienne est un tableau à plusieurs visages. Entre les négociations à Ouagadougou, la tenue prochaine des concertations nationales à Bamako et les préparatifs tous azimuts de l’intervention militaire, il faut aussi ajouter de nouveaux évènements : les affrontements entre le MNLA (Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad) et le Mujao (Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest) pour le contrôle de la ville de Ménaka.
Loin de la clameur des profanes, les experts s’activent à mettre en place les moyens et les stratégies pour reprendre le Nord-Mali aux mains des bandes terroristes. Militaires ou diplomates, Africains ou Occidentaux, le temps des préparatifs méticuleux est venu.
Les autorités ivoiriennes ont-elles obtenu satisfaction dans leur bras de fer avec le Ghana? En tout cas, la réouverture de la frontière entre les deux pays montre que quelque chose s’est passé. Au nombre des acquis, le ministre de la Défense ivoirien annonce: «Les deux pays frères ont renforcé leur dispositif de sécurité le long de la frontière commune en vue d’empêcher toute incursion.»
Il n'y a rien de plus sacré dans les pays d’Afrique francophone que les lieux de culte. En tout cas, c’est ce que l’on croyait jusqu’à ces malheureux incidents, survenus récemment à Zinder au Niger. Certes, par le passé, dans ce pays à plus de 90% musulman, certains écervelés avaient brisé cette règle non écrite de non-agression entre religions. Mais jamais ce ne fut aussi violent et haineux, comme nous l'ont laissé voir les événements de Zinder.
Après avoir versé leur sang pour déboulonner leurs autocrates de dirigeants, les Maghrébis croyaient avoir définitivement tourné la page des dictatures. Que nenni! Ils doivent désormais subir la loi des islamistes radicaux.
Voilà un pays dont les chiffres de croissance affolent les compteurs et rendent envieuses les autres nations du continent, mais où les travailleurs des mines sont payés à 400 euros.
Mise à jour du 21 août 2012: La composition du gouvernement «d`union nationale» exigé par l’Afrique de l’Ouest a été annoncée dans la soirée du 20 août. La nouvelle équipe compte 31 membres dont quatre femmes (contre 24 ministres dans la précédente), indique l’AFP. Presque tous les regroupements politiques maliens y sont représentés.
Mise à jour du 1er juillet 2012: Le président rwandais Paul Kagame a appelé les anciennes puissances coloniales à respecter "la dignité" des pays africains, dans un discours prononcé à Kigali à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de son pays recouvrée le 1er juillet 1962 ***
Mise à jour du 9 juin: Le président malien de transition Dioncounda Traoré, qui séjourne en France, a été opéré le 1er juin d'une "fracture" à l'arcade sourcilière à la suite de son agression à Bamako, et il "va bien et a bon moral", a déclaré à l'AFP un membre de son entourage.*****
Mise à jour du 29 avril 2012: L'ex-chef de la junte militaire qui avait pris le pouvoir le 22 mars au Mali avant d'accepter de le rendre, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a rejeté, le 28 avril, les décisions prises deux jours avant, à Abidjan, par les chefs d'Etat ouest-africains, en particulier l'envoi de soldats dans son pays.
Pour un docteur en sciences économiques, il faut dire qu’Abdoulaye Wade a eu une gestion peu orthodoxe du Sénégal. Son héritage fut son boulet et conduisit à sa perte. Mais ces douze années de «wadisme» sont aussi un sujet d’angoisse pour le nouveau locataire du palais de Dakar, tant le pillage des ressources de l’Etat fut érigé en règle de gouvernance.
La position de la France sur le conflit malien ne manque pas d’ambiguïtés. Oui, martèle le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, l’unité du Mali ne saurait souffrir d’une quelconque partition. C’est clair et net. Cependant, dans le même temps, il en appelle au dialogue entre le gouvernement malien et les irrédentistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Mise à jour du 12 janvier: Les expertises ADN ont montré que le squelette exhumé le 6 janvier en Côte d'Ivoire n'était pas celui de Guy-André Kieffer, a indiqué aujourd'hui à l'AFP Me Alexis Gublin, avocat du frère du journaliste franco-canadien enlevé en 2004. "C'est une déception pour la famille parce que ça ne permettra pas de commencer le deuil mais ça ne remet en rien en cause l'enquête en cours", a estimé Me Gublin.***
Mise à jour du 15 décembre: Rejettant les résultats officiels, le parti de l'opposant Etienne Tshisekedi, l'UDPS, a appelé hier le "peuple à protéger sa victoire" à travers des "manifestations pacifiques" en RDC, où plusieurs opposants ont été blessés lors de la dispersion d'une marche par des soldats de la Garde républicaine.***
Mise à jour du 10 décembre 2011: Des heurts ont éclaté samedi entre des militants de l'opposition et des forces de l'ordre en République démocratique du Congo. Bilan, un mort selon l'agence Reuters. Plusieurs coups de feu auraient retenti dans la capitale Kinshasa, fief des partisans d'Etienne Tshisekedi.
Mise à jour du 25 novembre 2011: Trois Européens ont été enlevés et un autre a été tué à Tombouctou (nord du Mali), au lendemain du rapt de deux Français à Hombori, une localité située plus au sud, a appris le 25 novembre l'AFP de sources sécuritaires maliennes.****