
Journaliste à SlateAfrique
Un silence total. On aurait presque pu rater ce petit regroupement à l’angle des avenues Reille et Sibelle, dans une nuit parisienne glaciale. A la lumière des bougies, des drapeaux rouges enveloppés sur les manteaux révèlent l’origine du rassemblement.
Mise à jour du 17 décembre 2012: Des manifestants ont jeté des pierres le 17 décembre contre le chef de l'Etat tunisien Moncef Marzouki et le président du Parlement Mustapha Ben Jaafar à Sidi Bouzid, où se déroulaient les célébrations du deuxième anniversaire du début de la révolution tunisienne.
Mise à jour du 12 octobre 2012: Le projet clé des islamistes tunisiens d'inscrire la criminalisation de l'atteinte au sacré dans la Constitution sera exclu de la première version complète de ce texte, qui sera débattue en novembre par les députés, a annoncé à l'AFP le président de l'Assemblée nationale constituante."Il n'y aura pas de criminalisation (ndlr: de l'atteinte au sacré), bien sûr", a assuré Mustapha Ben Jaafar, dont le parti de centre-gauche Ettakatol est allié aux islamistes d'Ennahda.****
Mise à jour du 3 octobre 2012: Le ministre tunisien de la Justice, Noureddine Bhiri, a défendu le 3 octobre les procédures en cours contre une jeune femme violée par des policiers et qui risque d'être inculpée pour atteinte à la pudeur, accusant certains médias de porter atteinte à l'image de la Tunisie."Le viol de cette fille est horrible (...), la justice est sérieuse dans son examen du dossier", a-t-il déclaré dans une vidéo sur la page Facebook du ministère.****
En se rendant au Musée du Louvre, à Paris, le 22 septembre, les stations de métro Concorde et Champs Elysées, à proximité étaient fermées. «Par mesure de sécurité», entend-on, en prévision d’une possible manifestation d’extrémistes religieux. Dans les quotidiens du matin, l’islam fait les gros titres avec des termes comme «salafistes», «extrémistes» ou même «fanatiques» qui apparaissent de façon récurrente.
Mise à jour du 13 septembre 2012 : Le nouveau directeur général de la société de presse Dar Assabah, Lofti Touati, a renversé avec sa voiture l'un de ses journalistes, Khalil Hannachi, avant de le laisser inerte sur la chaussée. L'accident est survenu au sortir d'une réunion de crise au siège de la société.****
La «révolution islamiste», tagué sur l’un des murs de la ville à côté du vieux port… Le slogan a un écho particulier dans l’ambiance calme de Bizerte, après les évènements du 16 août. Des centaines de salafistes ont agressé les organisateurs et le public lors d’une manifestation consacrée à la libération de la Palestine dans la Maison des jeunes.
«La communauté a besoin de reconnaissance et non de complaisance, monsieur le ministre.» Ce cri de révolte de Saadiah Mosbah, adressé à l’ex-ministre de la Réforme administrative, Mohamed Abbou, le 6 juin 2012, marque l’indignation de la «minorité» noire en Tunisie, qui sort aujourd’hui de son silence.
Mise à jour du 23 février: Le directeur du quotidien Ettounsia, poursuivi pour atteinte aux bonnes moeurs après la publication en Une d'une photo de nu, a été remis jeudi en liberté et son procès reporté au 8 mars, a constaté une journaliste de l'AFP.***
Entre déclarations officielles et discours rassurants, la stratégie des partis politiques en Tunisie ne semble plus orientée seulement vers la communication ces derniers jours. Parmi les marronniers de l’actualité politique surgit un mot qui en inquiète certains, tout en suscitant l’intérêt: la «coalition».
«Ben Ali est mort» cette fausse affirmation a eu le temps de faire le tour des réseaux sociaux dans le week-end du 19 au 20 février 2011 avant que l’information ne soit démentie. Suscitant les réactions les plus diverses, le doute persistait car les médias traditionnels tardaient à relayer la nouvelle.
Dès 2005, le tabloïd britannique News of the World (NotW) appartenant au groupe de médias News Corp, propriété de Rupert Murdoch a été pris dans des affaires d'écoutes téléphoniques illégales.
Ces mots jetés sur une page blanche sont ceux de Meriem, la jeune fille qui a été violée dans la nuit du 3 au 4 septembre 2012 par deux policiers, à Tunis. Accusée d’atteinte à la pudeur avant que sa cause ne soit défendue, elle raconte dans un livre Coupable d’avoir été violée, son expérience de jeune Tunisienne ordinaire confrontée aux traditions qui se sont retournées contre elle.
Jocelyne Dakhlia, historienne franco-tunisienne et auteure du livre, Tunisie, le pays sans bruit livre son regard sur la situation politique actuelle du pays. Selon elle, les questions identitaires et religieuses ont pris le pas sur les questions économiques et sociales jusqu’à radicaliser le débat entre les islamistes et les partis centristes et de gauche. La jeune génération pourrait représenter la troisième voie mais elle souffre d’un manque de représentativité.
Quatre rappeurs tunisiens devaient comparaître le 18 avril devant la justice. Leur faute «avoir été crédités» dans les remerciements d’un clip de leur collègue Weld 15, critique envers la police tunisienne. Ils ont tous les cinq été condamnés par contumace à deux ans de prison. Leur dossier s’ajoute à bien d’autres affaires où la liberté d’expression n’est pas un client idéal à défendre, notamment à cause d’un cadre juridique répressif mais aussi à cause de certains tabous culturels.
Le nouveau livre du président de la république tunisienne n’a pas effacé la déception de certains Tunisiens face à l’homme, hué lors de son passage à l’Institut du monde arabe en France. Retour sur le semi-échec de l’homme devenu le bouc-émissaire des mécontents.
Première édition du concours depuis la révolution, l’élection de Miss Tunisie s’était donnée pour mission de montrer une femme tunisienne libre, indépendante et intelligente mais aussi de redorer l’image du pays, fortement égratignée par les médias étrangers selon les mots des organisateurs.
Les quatre-vingt-seize membres de divers syndicats et associations défendant les droits de l'homme se sont retrouvés bloqués à Tebessa, à la frontière tunisio-algérienne, alors qu’ils devaient se rendre au Forum social mondial qui se déroule à Tunis. Rabia Abderrahim, membre du bureau national du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) témoigne:
La moustache fournie et les cheveux gominés, Salem retourne la pancarte suspendue à la porte pour signifier qu’il ferme boutique, le temps de son interview. A l’entrée, l’image d’un jeune mannequin homme est accrochée à côté de celle d’un autocollant de Che Gevara. Le salon de coiffure de Salem, d’une dizaine de mètres carrés, reflète à lui seul le personnage. Deux grandes glaces sont ornées de fleurs en plastique et de peluches. Sur les coiffeuses, les tondeuses sont rangées près des pots de gomina.