
Journaliste et écrivain algérien, chroniqueur du quotidien El Watan. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment Nationale 1.
L’Algérie, où, pour caractériser cet étrange pays, on a coutume de le résumer ainsi: Etat riche/pays pauvre —allusion aux riches ressources du pays, très mal réparties sur une population au pouvoir d'achat très faible. Il faudrait maintenant penser à ajouter: pays jeune/peuple vieux.
Par définition, est amazigh ou berbère, celui qui vit au Maghreb ou dans le Sahel et n'a pas d'origine romaine, byzantine, slovaque, vandale, amazonienne, arabe, turque, française ou encore chinoise. Mais qu'est ce qui fait l'Amazigh, le Berbère, le Numide? Sa langue ou son comportement; ses attitudes ou sa culture? Comment reconnaît-on un Amazigh parmi une foule de plusieurs ethnies? Répondez aux questions suivantes pour le savoir…
C'était impensable sous le règne de Ben Ali, mais la Révolution du jasmin a décrispé toutes les attitudes centralisatrices.
A la chaleur pénible se conjugue la pratique du ramadan, pendant lequel il faut s'abstenir de se faire introduire tout produit liquide (boissons), solide (aliments), fumeux (tabac), charnel (sexe) ou encore cutané (patchs nicotiniques) et intraveineux (injections de toute substance). Et ce, du lever du soleil (actuellement 4 heures du matin à Alger) jusqu'au coucher (20 heures à Alger) pendant un mois (lunaire, soit 28 ou 29 jours selon les années).
Coincée dans ce désert de sables brûlants du Grand Erg Occidental, 50°C au thermomètre et à 600 kilomètres d'Alger et de la côte méditerranéenne, Hassi Messaoud souffre.
Je ne partirai pasDu nom de l'avant-dernier récit de Taoufik Ben Brik. Oui, le poète a toujours raison, et dans le cas de cet écrivain, journaliste tunisien et farouche opposant depuis toujours au régime Ben Ali, la sentence est encore plus vraie.
Il y a le printemps, arabe et/ou africain, mais il y aussi les stocks d'hiver, ces fortunes colossales, biens mal acquis par les dictateurs africains et arabes, qui pour la plupart dorment d'un paisible sommeil dans des banques européennes.
Mise à jour du 18 novembre 2011: La Banque mondiale a annoncé le 17 novembre avoir approuvé un total de 297 millions de dollars de prêts au Maroc pour aider à financer la construction d'un complexe de production d'électricité solaire à Ouarzazate, dans le Sud du pays.***
750.000 euros par an pour un contrat sur trois ans, ce sont les termes de la dernière acquisition de l'Algérie, un pays qui importe beaucoup, près de 40 milliards de dollars par an en biens et équipements.
Ce n'est que justice, le ciel, qui donne et retire, dessèche le Nord et arrose le Sud.«Chacun son tour, Allah est juste», explique un agriculteur de la Mitidja, vaste plaine agricole au sud d'Alger, tout content de ses aubergines et poivrons de cet été, une saison habituellement sèche avec ses 6 millimètres de moyenne mensuelle sur juin, juillet et août (9 millimètres ces dernières années sur la même période).
Réputée zone sismique, la Méditerrannée a tellement bougé côté sud depuis le début de l'année 2011 que plus personne n'ose s'y rendre. Les répliques consécutives des révoltes arabes se font encore sentir, ce qui a pour conséquence une baisse catastrophique de l'activité du tourisme.
Alors que tout le monde s'interroge sur la position énigmatique de l'Algérie par rapport à l'insurrection libyenne, coup sur coup, deux informations viennent de tomber.
Par consentement mutuel, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a peur d'être lâché par tout le monde, se rapproche de son homologue français Nicolas Sarkozy, qui lui a toujours peur de manquer d'argent. Lune de miel financière pour mariage de raison, les deux pays ont trouvé pour un temps un terrain d'entente, comme dans un divorce où l'argent sert à acheter la paix et à dépassionner les débats.
Mise à jour du 5 juin: Après la défaite 1 à 0 au match aller à Annaba, les Lions de l'Atlas marocains ont pris leur revanche sur les Fennecs d'Algérie en les battant sur le score de 4 à 0 à Marrakech, le 4 juin, lors des éliminatoires pour la Coupe d'Afrique des Nations 2012.***
Devant la vague de révolte arabe, les régimes survivants se resserrent, à l'image de l'Algérie et du Maroc, frères ennemis brouillés mais qui ont décidé de se rapprocher (un peu), pour se sentir moins seuls.
La justice algérienne est loin d'être un bon exemple. Calquée en théorie sur le modèle français du fait de l'influence de la colonisation, elle a trouvé son propre fonctionnement avec le temps; bras vengeur d'une autocratie, autant sous la coupe de l'exécutif civil que celle des services de renseignements militaires, le DRS.
Mise à jour du 10 juillet 2012 : La Cour pénale internationale (CPI) a condamné aujourd'hui à 14 ans de prison l'ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga, pour l'enrôlement d'enfants soldats lors de la guerre civile en Ituri de 2002 à 2003. La CPI prononce ainsi sa première condamnation depuis son entrée en fonction à La Haye en 2003.
17 morts au dernier bilan, dont 8 Français: l'attentat de Marrakech est encore dans les mémoires. Le 28 avril 2011, ce haut lieu du tourisme marocain était défiguré par une bombe déclenchée à distance sur la place Jamaâ-El-Fna, très prisée par les étrangers.
Les dates se chevauchent mais ne se ressemblent pas. Si le 8 mai est pour la France une fête, pour l'Algérie c'est un deuil.
Quelque part dans le désert, au nord du Mali, dans les montagnes désertiques de Timetrine, à la frontière entre la région de Kidal et le Sud-Ouest algérien, quatre personnes ne se réjouissent pas de la mort de Ben Laden, et pourtant ils sont Français.
De l'avis des sédentaires du Nord, le monde sud-méditerranéen s'agite un peu trop et ces derniers temps, il n'a jamais autant bougé. Des capitales européennes s'affolent, peu habituées à ces mouvements et plus à l'aise dans les comptabilités sages et précises. Mais ces migrations se font d'abord à l'intérieur même des territoires du Sud.
Il était temps. Trois mois après les émeutes algériennes de janvier 2011, le déclenchement des révolutions tunisienne et égyptienne de février et toutes les autres qui ont suivi (yéménite, libyenne et syrienne), le président Bouteflika s'est finalement décidé.
Si à l'est du monde arabe les révolutions se succèdent sans toutefois se ressembler, au Maghreb, les récents attentats terroristes sont venus expliquer que la dialectique ne se fera pas uniquement entre le régime et les populations, sur la base de revendications démocratiques. Un troisième acteur vient de se mêler à la partie.
D'abord, la parano, à l'annonce, le 2 mai, de la mort d'Oussama Ben Laden, l'ennemi public numéro 1 du monde libre. Est-il vraiment mort? Et surtout, a-t-il réellement existé? En pleines révolutions arabes, le timing a été considéré comme plus que suspect et le cadavre aux yeux troués présenté par la télévision pakistanaise en a intrigué plus d'un, Ben Laden étant probablement le mythe le plus fort de ces dix dernières années.
Au cœur d'Alger, il y a le Jardin du Hamma, plus connu sous le nom de Jardin d'Essai, grand parc qui date du temps de la France et où des centaines d'espèces végétales du monde entier trônent, attirant des botanistes des quatre coins de la planète. Rouvert en 2010 après de longues années de travaux et réfections, il a immédiatement été envahi par de jeunes couples en quête d'endroits sombres et à l’abri des regards.