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Sénégal - Les camarades de Wade déterminés à reprendre le pouvoir
Les camarades de parti de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade ont manifesté leur courroux. Neuf mois après avoir quitté le pouvoir, les libéraux ont tenu leur premier grand rassemblement populaire à la Place de l’Obélisque, lieu de contestation à Dakar, la capitale du Sénégal.
Les journaux sénégalais qui ont commenté la manifestation des libéraux parlent d’un «concert aphone», rapporte Apanews. La manifestation qui s’annonçait grandiose n’a pas tenu toutes ses promesses.
Sud Quotidien note que le premier grand rendez-vous du Parti démocratique sénégalais ne restera pas gravé dans les annales des militants libéraux les plus irréductibles.
«Ni en termes de mobilisation, ni en termes de ferveur, ni dans les discours des responsables politiques, le meeting du PDS n'a accroché. Malgré la présence de moult caciques du parti libéral (Souleymane Ndéné Ndiaye, ancien Premier ministre, Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur, Oumar Sarr, coordonnateur du parti et ancien ministre Karim Wade, ancien ministre, etc)», souligne le journal.
Quant au fils de l’ancien président, Karim Wade, tant attendu, il est resté aphone.
Malgré une mobilisation un peu timide, les anciens cadres libéraux-dont une majeure partie est convoquée à la gendarmerie nationale dans le cadre des enquêtes sur l’enrichissement illicite-ont tenu à dénoncer le harcèlement dont ils font l’objet, informe l’Agence de presse sénégalaise.
«Nous n’accepterons plus de harcèlement à travers cette Cour de répression de l’enrichissement illicite. La marche vers la victoire a recommencé aujourd’hui (6 décembre 2012, ndlr). La reconquête a recommencé aujourd’hui», a déclaré Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur.
Les camarades de Wade qui se sont succédés sur le podium pour fustiger le régime de Macky Sall ont axé leurs propos sur une «justice sélective». Et ont demandé à ce que les audits en cours soient élargis à la période de 2000 à 2012. Car pour eux ce qui dérange, «ce sont des voleurs qui crient aux voleurs».
Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Macky Sall a fait vœu de récupérer les biens mal acquis. Il a réactivé la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui avait été mis en place durant le magistère du président Abdou Diouf.
C’est dans le cadre de ces enquêtes que plusieurs hauts responsables du régime de Wade sont poursuivis dont son fils, Karim Wade, auditionné plusieurs fois et qui devrait passer à nouveau devant les enquêteurs.
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