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Toute la littérature africaine au bout du clic
Léopold Sédar Senghor, Yasmina Khadra, Amadou Kourouma, Emmanuel Dongola, Mariama Bâ, Driss Chraïbi, Francis Bebey, etc. En dehors du continent africain, peut-être que ces noms ne vous disent rien. Pour faire connaître ces écrivains africains, la communauté francophone vient de se doter d’un outil de référence intitulé Panorama des littératures africaines.
Il s’agit d’un livret numérique qui présente un parcours chronologique et thématique d’une littérature souvent méconnue par les enseignants et les apprenants de français en dehors du continent africain, rapporte RFI.
La parution du livret a été annoncée à l’occasion du Congrès mondial des professeurs de français à Durban en juillet 2012. Il est édité par l’Institut français et signé par Bernard Magnier, conseiller littéraire pour le théâtre parisien du Tarmac, spécialisé en créations francophones, éditeur de fictions subsahariennes aux éditions Actes Sud.
Le Panorama des littératures africaines est présenté sous la forme d’un répertoire numérique, consultable sous la forme d’un document PDF et téléchargeable gratuitement n’importe où dans le monde. A travers 250 œuvres, classées selon une approche à la fois thématique et chronologique, le Panorama parcourt la littérature écrite en français sur le continent africain depuis les années 1930.
Des synthèses ponctuent l’œuvre, racontant les conditions d’émergence et l’évolution des littératures africaines,- du Maghreb à l’Afrique du Sud en passant par le Sénégal et Djibouti- leurs thématiques et les traditions auxquelles elles se rattachent.
Le manuel de Magnier a également ceci de particulier: son mode d’appréhension de la littérature francophone dans sa globalité géographique. Contrairement aux autres ouvrages qui séparent le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, l’auteur a choisi de faire cohabiter leurs écrivains.
«Le Sahara n’est pas une frontière infranchissable en littérature (…) et, dans leurs livres, les écrivains se jouent des sables et des visas. Dès lors, il nous a semblé intéressant de croiser leurs mots», dit l’auteur dans sa préface.
Lu sur RFI
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