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Un «Guantanamo» au Nigeria?
Amnesty international accuse l’armée nigériane de graves violations des droits de l’homme dans sa lutte contre les membres de la secte islamiste Boko Haram, rapporte BBC.
Selon des témoignages, des dizaines de personnes ont été entassées et fusillées à Maiduguri par des militaires, le 1er Novembre
Le rapport d’Amnesty dévoile des exécutions sommaires, des incendies de maisons et des détentions sans procès. L’armée dément les accusations.
D’après la BBC, l’armée avoue tout au plus des abus mineurs commis par les soldats, mais pas des exactions.
Pourtant, un chef religieux musulman de la ville de Maiduguri (nord du Nigeria) a raconté comment lui et ses enfants ainsi que d'autres jeunes gens ont été menacés en brousse par des soldats. Quatre de ses enfants ont été tués, et l'imam affirme avoir compté par la suite 48 corps sans vie de jeunes gens à la morgue.
Un étudiant qui avait quitté Damaturu (Nord du Nigeria) livre un témoignage troublant: selon lui, il existe à Damaturu un endroit nommé « Guantanamo » où les militaires gardent des civils « pour les punir ».
«Même si vous n'êtes pas de Boko Haram vous êtes traité si sévèrement que vous avouez être de Boko Haram. Et puis, l'armée vous tue.» affirme-t-il.
A Damanturu, beaucoup de civils interrogés par la BBC confirment l’existence de ce « Guantanamo » nigérian.
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