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Le dérapage d'un ex-ministre français sur l'Algérie française (VIDEO)

«Vive l'Algérie française!», aurait déclaré le maire de Nice (sud de la France), Christian Estrosi, le 20 octobre, à l’issue d’une marche de protestation d'anciens combattants et harkis contre une proposition de loi du groupe socialiste au Sénat. C'est ce que l'on apprend du site du quotidien régional Midi Libre.

Cette marche visait à s'opposer à retenir le 19 mars, date du cessez-le-feu en Algérie, comme la journée de commémoration pour tous les morts durant la guerre d'Algérie.

Christian Estrosi a nié avoir une quelconque nostalgie de l'Algérie française. Il s'est justifié, mardi 23 octobre sur LCI:

«J’ai dénoncé l’attitude de Monsieur Hollande qui fait un vrai dérapage en laissant voter par le Sénat une proposition qui fait reconnaître le 19 mars 1962 comme fin des hostilités en Algérie. [Après], il y a eu des milliers de morts chez les harkis et chez les Français restés en Algérie, et notamment la tragédie d’Oran en juillet 1962», relaie encore Midi libre

Christian Estrosi a assuré ne pas être «un nostalgique de l'Algérie française», mais ne souhaite néanmoins pas faire «devoir de repentance à l'égard de l'œuvre civilisatrice de la France avant 1962», poursuit le quotidien.  

La prise de position du président français François Hollande sur la répression sanglante du 17 octobre 1961 a soulevé l'ire de nombreux responsables de l'UMP.

En reconnaissant «avec lucidité» «la répression sanglante» contre des Algériens, François Hollande a ouvert, selon les députés de l'opposition, la voie à une repentance de la France.

 

Lur sur le Midi libre

 

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