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Ces grands-mères illettrées devenues ingénieures en énergie solaire
Ce sont des ingénieures d’un autre type qui entretiennent des panneaux solaires dans leur village en Afrique.
Elles ont entre 35 et 50 ans, souvent illettrées mais toutes diplômées de la Barefoot College en Inde, rapporte le site français Youphil.
Depuis 2007, cet institut a formé plus de 7.000 grands-mères africaines, dans le domaine des énergies renouvelables, de la santé ou de l’éducation, d'après le site français Place publique.
Aux manettes Sanjit Bunker Roy, fondateur du Barefoot College à Tilonia, en Inde. Partant du constat que ce qui gâche le plus les projets d’aide au développement, c'est le manque d’entretien, il a décidé de former les personnes âgées. Et la méthode est simple.
«Au collège il n’y a ni crayon ni cahier. Nos étudiants sont tous des paysans illettrés. Tout s’apprend par les gestes, en montrant. Et je peux vous assurer qu’à l’issue de six mois de formation ils en savent plus dans leur domaine que des étudiants qui ont fait cinq ans d’école», assure Sanjit Bunker Roy.
C’est ainsi qu'une quarantaine de grands-mères africaines venues de dix pays différents font donc le voyage jusqu'en Inde, pour apprendre à réparer et entretenir les panneaux solaires de leur village.
Une forme de solidarité continentale se met en place, selon Bunker Roy.
«Une fois, une Béninoise a paniqué en rentrant dans son village. Elle pensait avoir tout oublié. Une Mauritanienne est venue lui donner un coup de main et tout est reparti.»
L'idée de confier cette responsabilité à des mamies peut paraître surprenante. Mais pour justifier son choix, Bunker Roy explique qu'«en Afrique, on ne peut pas compter sur les hommes. Dès la fin de la formation, ils partiraient en ville ou à l’étranger.»
Lu sur Youphil et Place publique
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