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Maroc - Le trafic de cannabis vers l'Europe, une affaire de famille
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées en France et en Suisse, dans le cadre d'un réseau de trafic de drogue, le 10 octobre.
«Les principaux protagonistes suspectés d'avoir organisé ce réseau sont des citoyens suisses de Genève et français de Paris, appartenant à la même famille d'origine marocaine», a précisé le ministère public genevois, rapporte le site marocain Yabiladi.
Cette affaire éclabousse également Florence Lamblin, une élue parisienne d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui a été mise en examen le 13 octobre. Elle figure parmi les 17 personnes interpellées en France. Une perquisition à son domicile a permis aux enquêteurs de retrouver 400.000 euros en liquides, rapporte le site français 20 minutes.
Selon TF1 news, une enquête lancée à Nanterre en février dernier et transférée à Paris, avait mis au jour un réseau d'importation de cannabis entre le Maroc, l'Espagne et la région parisienne. Ce réseau avait déjà importé plus de huit tonnes de cannabis à cette époque.
Les enquêteurs ont également découvert un système de blanchiment d'argent assez inédit via «une machinerie complexe», selon le parquet de Paris. En six mois d'observation, les enquêteurs auraient constaté des flux d'argent représentant 10 millions d'euros.
Selon la justice française, la dite famille:
«... ramenait du cannabis via l’Espagne et l’écoulait en France, les montants liquides collectés étaient alors confiés à des Français, possédant des comptes en Suisse et servant de prête-nom», rapporte le site marocain Emarrakech.
L'argent était ensuite collecté à Genève par un Marocain qui se chargeait de «payer les passeurs espagnols de drogue et à blanchir les sommes restantes, via des comptes bancaires suisses et des entreprises écrans».
C’est le troisième réseau de drogue entre le Maroc et l’Europe à faire la une de la presse, en moins d’un mois. Le premier date du 25 septembre, à Liège, en Belgique, une semaine après à Grasse, en France un autre réseau était démantelé.
Car au Maroc, selon des statistiques révélées récemment devant le Parlement: «un million de Marocains vivraient de la culture du kif», souligne Yabiladi.
Lu sur Yabiladi, Emarrakech, TF1 news, 20minutes
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