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Maroc - Le juge qui veut la peau de Rachida Dati

L'eurodéputée française d'origine marocaine Rachida Dati pourrait-elle être inquiétée par la justice du Maroc? C'est du moins le souhait d'Adil Fathi, adjoint du procureur du roi, qui s'en est plaint officiellement, rapporte le site marocain Yabiladi. Le Haut Conseil de la Magistrature s'est saisi de l'affaire qui est au coeur de sa session du 2 et 3 octobre, informe Yabiladi.

Il y a quelques semaines, Adil Fathi a adressé une lettre au ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, sollicitant l’arrestation de l'ancienne ministre française de la Justice, d’origine marocaine, une fois sur le territoire national. Car selon la loi marocaine, Rachida Dati demeure toujours une Marocaine et du coup sujette à des poursuites judiciaires en cas d'infraction.

Dans sa requête, le magistrat marocain l'accuse d'avoir enfreint l’article 490 du code pénal pour avoir eu un enfant né d’une «relation sexuelle illégitime». La loi marocaine stipule que:

 «sont punis de l'emprisonnement d'un mois à un an, toutes personnes de sexe différent, qui, n'étant pas unies par les liens du mariage ont, entre elles, des relations sexuelles».

Cet article 490 est, par ailleurs, dans le collimateur de certaines associations des droits de l’Homme. En juin dernier, l’Association marocaine des Droits humains (AMDH), dans le cadre du débat qu’elle a lancé sur les libertés sexuelles, a ouvertement réclamé son abrogation.

Cette affaire intervient au moment où Rachida Dati s'en prend aux médias  après un nouvel article, publié le 2 octobre sur le site de l'hebdomadaire français Le Point, sur l'identité supposée du père de sa petite Zohra.

Celui-ci assurait que l'ex-garde des Sceaux avait assigné Dominique Desseigne, PDG du groupe Lucien Barrière, devant un tribunal civil hors de Paris pour "reconnaissance de paternité" de sa fille, née le 2 janvier 2009, et dont elle a toujours tu l'identité du père.

«Depuis 6 heures ce matin, je suis harcelée par des journalistes à propos de ma fille et de sa vie privée, à l'affût d'un ragot ou de détails inappropriés», écrit-elle dans un communiqué publié sur son profil Facebook à la mi-journée, rapporte le site français LCI

Lu sur Yabiladi

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