mis à jour le

Mali: François Hollande s'en va-t-en guerre
Au Sahel, le président français a décidé de monter au front, malgré les otages et malgré l'absence de l'Europe.
Au Mali, François Hollande monte au front. Il a décidé d’agir et l’a annoncé haut et fort à la tribune des Nations unies où il prononçait mercredi 26 septembre son premier discours devant l’Assemblée générale.
La désintégration du Mali est «une menace pour l’ensemble du monde», a-t-il déclaré, en appelant à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité et à la création d’une force de stabilisation, sous chapitre VII de la Charte de l’ONU. Ce chapitre autorise le recours à la force quand la paix mondiale est menacée.
Certes, la France ne sera pas en première ligne. Elle n’a pas l’intention d’envoyer des troupes au sol pour mettre hors d’état de nuire les quelque 6.000 combattants d’Aqmi qui parcourent le Sahel en se jouant de frontières poreuses.
Si intervention il y a, elle sera le fait d’une force composée essentiellement de contingents des pays de la Cédéao, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest.
C’est aux Africains eux-mêmes, a souligné François Hollande, qu’il revient de prendre leurs responsabilités. La France fournira le «soutien logistique».
Mais cette expression peut cacher des degrés d’implication très divers, allant de la simple formation des troupes engagées au renseignement voire à une couverture aérienne sans parler de la présence sur le terrain de commandos des forces spéciales, en toute discrétion.
Daniel Vernet
(Retrouvez l'intégralité de cet article sur Slate.fr)