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Maroc - Un hôtelier français recherché pour pédophilie
Nouveau rebondissement dans l’affaire de pédophilie à Marrakech.
L’un des Français, Patrick Finet, qui avait quitté précipitamment le Maroc en février 2011, est convoqué au tribunal correctionnel de Marrakech ce 28 septembre 2012, rapporte le quotidien français Le Monde.
Ce dirigeant de la chaîne hôtelière Mandarin Oriental fait l’objet d’un avis de recherche délivré par le procureur de Marrakech pour des faits qualifiés de «débauchage» et «prostitution de mineurs», rappelle Le Monde.
Tout a débuté en décembre 2009. Toujours selon le quotidien, Patrick Finet aurait attiré vers lui en toute discrétion des jeunes garçons, venus à mobylette ou emmenés par des chauffeurs. Il aurait consulté des sites Internet pédophiles sous le nom de code «Louis 14».
Cette affaire a été révélée par pur hasard. C’est en rompant un contrat avec le riche entrepreneur marocain Jaouad Kadiri que Patrick Finet quitte le pays en laissant derrière lui son ordinateur. Il aurait chargé l’informaticien de son hôtel de détruire les données... sans succès.
Selon le site marocain Yabiladi, plus de 15.000 photos pédophiles ainsi que 30 vidéos mettant en scène des enfants auraient été saisies par la police.
«Au milieu des documents comptables et des mails échangés avec sa direction, à Londres ou ailleurs, des documents qui semblent davantage concerner "Louis 14" que ce "directeur Finet" dont, le 15 février 2011, le substitut du procureur de Marrakech fait confisquer le passeport», souligne Le Monde.
D'après les témoignages recueillis par la gendarmerie royale, et dont Le Monde a pris en partie connaissance, une petite maison à l’écart de l’hôtel aurait servi à recevoir de jeunes garçons «de 14 à 20 ans».
«C'était le moudir [le patron], personne n'osait rien dire», explique Jaouad Kadiri. Au programme: baignade avec les adolescents, «nus», dans la piscine, selon les témoins.
«Il faisait ensuite rentrer chez lui tous ces enfants dans la chambre à coucher qu'il fermait», a raconté le jardinier le 13 octobre 2011 devant la police locale.
«Je ne sais pas ce qu'il faisait dedans.» Officiellement, du «sport» et des «massages», rapporte Le Monde.
Ses deux chauffeurs-rabatteurs comparaîtront le 28 septembre pour «aide à la prostitution» et «participation à l’exploitation d’enfants pour du matériel pornographique».
«J'espère que, vendredi [28 septembre], Patrick Finet sera présent à l'audience», soupire sans y croire Me Khalid el-Fataoui, le conseil marocain de Jaouad Kadiri. «Qu'il sache qu'il aura toutes les garanties d'équité pour se défendre.»
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