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Cinéma : les échos du Fespaco

MALEDICTION - Le réalisateur de "Duga" ("Les Charognards"), le Burkinabè Abdoulaye Dao, en compétition au 26e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), raconte que son équipe a "beaucoup souffert pendant le tournage". 

Comme dans l'intrigue du film où les héros subissent mille avanies pour tenter d'enterrer un cadavre dont personne ne veut, le tournage a été perturbé par d'innombrables problèmes.

"Le véhicule qui transporte le cadavre dans le film est tombé en panne sans arrêt. Et il s'est aussi embourbé. On a été dépannés par un tracteur, ce qui a donné naissance à une scène dans le film".

"Dans la forêt où on a tourné, on a dû déménager plusieurs fois le matériel, alors que tout était en place pour les scènes, tellement il y avait de serpents".

"La pluie a aussi perturbé le tournage, il y a une scène dans le film sous la pluie qui n'était pas prévue. A la fin on s'est demandé si ce n'était pas le cadavre qui nous portait malheur!".

QUALITE - "Cette année, la sélection de films est de grande qualité parce le Fespaco a innové en demandant à des experts, c'est-à-dire des directeurs de festival, des directeurs artistiques, des programmeurs, de faire la sélection, donc la sélection ne s'est pas faite seulement en interne, mais à l'international", juge l'actrice et réalisatrice sénégalaise Maïmouna N'Diaye. 

PANAFRICANISME - "Le Fespaco m'a donné mon panafricanisme, je suis plus africain que camerounais", clame le réalisateur Jean-Pierre Bekolo, auteur de "Quartier Mozart" et "Les Saignantes".

"Les liens qu'on tisse ici sont au-delà des frontières. J'ai des amis cinéastes de tous les pays africains".

CLOWN - Jean-Pierre Bekolo s'insurge contre les séminaires et les ateliers de formation censés apprendre aux auteurs africains à écrire des histoires.

"On prétend enseigner aux Africains comment raconter une histoire, et on leur demande toujours de simplifier. Mais la complexité fait partie de la culture africaine. Les chaînes télé dites africaines mais qui sont étrangères, comme Canal+ et TV5 Monde sont dirigées par des gens qui ont des idées simplistes. L'Africain y devient un clown naïf, qui fait rire tout le monde, qui n'a ni profondeur ni épaisseur".

"On doit faire le métier de cinéaste, non pas pour devenir riche, mais pour raconter nos histoires comme on sait le faire, pour partager avec le monde. C'est une fausse idée de dire : +Faites des films qui se vendent+. Qui sait ce qui se vend? On serait tous riches si on le savait. 

de/jh

"la simplification  

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