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Les Jeux paralympiques, une thérapie pour oublier la guerre civile au Burundi

Quinze jours après les Jeux olympiques attendus et suivis par des millions de télespectateurs, s’ouvrent les jeux paralympiques.

Les jeux se déroulent jusqu'au 9 septembre à Londres et dans une quasi-indifférence médiatique. Parmi les athlètes français, Jean-Baptiste Alaize.

«Ce jeune homme de 21 ans a fait de son histoire tragique au Burundi une force pour s'illustrer sur la piste d'athlétisme», lit-on sur le site de France Info.

Jean Baptiste Alaize a vécu l'horreur de la guerre et du génocide. Né au Burundi, il avait 3 ans au moment du conflit entre Tutsis et Hutus. Un conflit qui le marquera à vie.

«J'ai pris des coups de machette sur le dos, le bras, derrière la tête et surtout un gros coup sur ma jambe droite. C'est pour ca que j'ai dû être amputé», raconte-t-il. 

 «J'ai vu une partie de ma famille mourir sous mes yeux: ma mère, mon frère, ma sœur. Ca m'a marqué énormément. Ma mère, elle me voit de là-haut. Je suis sûr qu'elle est fière. Maintenant, il ne peut plus rien m'arriver de pire. Tout est beau désormais. Et ça ne fait que commencer. Je ne veux pas m'arrêter là» explique-t-il à France Info.

A l’âge de 7 ans, il rejoint la France, adoptée par une famille de Montélimar. Un changement radical dans la vie de ce jeune garçon.

Rapidement, il souhaite quitter ses béquilles et se faire poser des prothèses, qu’il a cherché à cacher.

«Je suis resté des mois sans me rendre compte qu'il avait une prothèse. Je voyais qu'il boîtait un peu mais jamais je n'aurais imaginé qu'il lui manquait un membre», raconte Joël Belline, son ancien professeur de sport de collège à Saint-Gervais près de Montélimar.

Après Londres, le jeune homme veut retrouver ceux de sa famille qui ne sont pas morts dans le génocide. 

Entendu et lu sur France Info

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