SlateAfrique

mis à jour le

Afrique du Sud - La répression sanglante des mineurs de Marikana (VIDEO)

Le bilan des affrontements entre police et grévistes dans la mine de platine de Marikana, nord-ouest de l’Afrique du Sud, est lourd.

«Trente-six personnes ont été tuées jeudi (16 août 2012 ndlr) lorsque la police a ouvert le feu contre des mineurs grévistes armés à la mine de platine Lonmin de Marikana, selon un bilan donné par le syndicat des mineurs NUM», rapporte Le point.fr. Le ministre de la police Sud-Africaine avance un nombre de 30 morts.

D’après Radio Canada, ces «personnes ont été tuées lorsque la police a ouvert le feu contre des mineurs grévistes armés.»

Déjà, deux principaux syndicats de cette mine ne s’accordaient pas sur leurs méthodes de luttes alors qu’ils réclament l’augmentation de leurs salaires.

Une dizaine de personne sont mortes lors des affrontements entre les membres de deux groupes. Ils s’étaient affrontés à coup de machette et la tension n’était toujours pas retombée.

Conséquence: «La production a été gravement perturbée depuis le vendredi 10 août 2012 à la suite d'une grève illégale des foreurs et de l'augmentation des cas de violence et d'intimidation», poursuit L’Express.fr.  

Pour contenir la colère des grévistes, la police a été déployée. Sans avoir gain de cause sur leurs revendications, les mineurs ont maintenu la pression. Le jeudi 16 août 2012, au matin, la tension est montée d’un cran.

Attention, certaines images sont très violentes:

«Plusieurs centaines d'hommes armés de gourdins, de barres de fer et de machettes s'étaient regroupés à l'extérieur de la mine réclamant d'importantes augmentations de salaire.

La direction de la mine leur a ordonné de reprendre le travail, menaçant de congédier les récalcitrants, mais les mineurs auraient refusé de se disperser.

Des témoins rapportent que la police a commencé par tirer des gaz lacrymogènes avant de recourir aux armes», note Radio Canada.

Face au nombre de morts, personne ne veut porter la responsabilité de cette bavure qui a couté la vie à autant de mineurs.

Le responsable de la mine de platine rejette subtilement la responsabilité sur les policiers déployés sur place, alors que du côté de la police l’on brandit la légitime défense.

Lu sur Lepoint.fr, Radio Canada et l’Express.fr

A lire aussi

En Afrique du Sud, la saison des grèves a commencé

Afrique du Sud - Un apartheid dans les mines d'or?

RDC - Nues à un enterrement, la police tire pour qu'elles se rhabillent