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Kenya - Pourquoi les chrétiens sont-ils autant persécutés? (VIDEO)

Dimanche noir au Kenya. Le 1er juillet, Garissa, une ville de l’est du Kenya, a été le théâtre de violentes attaques contre deux églises. Le quotidien kényan Daily Nation fait état de  dix-sept personnes tuées et de quelques soixante-six blessés graves.

Le Daily Nation revient en détails sur ces attaques qui ont commencé dans l'après-midi de dimanche, en pleine messe dominicale dans le temple de l'African Inland Church et dans l’église catholique de Garissa. Des hommes cagoulés et armés jusqu’aux dents ont ouvert le feu et lancé plusieurs grenades à l’intérieur des deux lieux de culte.

Selon le chef de la police locale M. Ndolo, les assaillants étaient au nombre de sept et ont d’abord tué deux policiers devant chaque bâtiment.

 «Nous n'avons arrêté aucun suspect, mais nous avons des informations sur la présence de cinq assaillants à l'AIC, et deux à l'église catholique», a expliqué M. Ndolo.

La télévision kényane NTV a, elle, diffusé des images post-attaques des églises touchées et des blessés à l’hôpital.

Dans une vidéo, on pouvait voir des impacts de balles, plusieurs bibles et chaussures laissées à l’abandon et des trous causés par les grenades dans l’église African Inland Church, à Garissa.

Ces attaques ont provoqué une véritable levée de boucliers de la part du Vatican et du Conseil suprême des musulmans kényans. Tous deux ont dénoncé des actes préoccupants et appelé à la «tolérance religieuse».

 

«La nation ne se laissera pas intimider par des actes aussi lâches», s’est exprimé, de son côté, le vice-président kényan, Kalonzo Musyoka.

Ces derniers mois, les églises de plusieurs villes du Kenya ont été la cible de nombreux attentats, essentiellement à l’explosif.

En avril 2012, un attentat à la grenade avait fait un mort et une dizaine de blessés dans une église d'un quartier ouvrier de Nairobi, la capitale kényane.

Même si l’attentat n’a pas été revendiqué, la police pointe tout de même du doigt les islamistes shebab, surtout depuis que l’armée kényane était entrée en octobre 2011 dans le sud de la Somalie pour les déloger, et que ces derniers avaient promis de riposter face à cette «agression».

Lu sur Daily nation  et vu sur NTV

 

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