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Bénin - Les géants de l'athlétisme africain s'échauffent

Les 18èmes championnats d’Afrique d’athlétisme ont lieu du 26 juin au 1er juillet à Porto-Novo, la capitale du Bénin. Jusqu’à la veille de la compétition, tout n’était pas totalement fin prêt au stade Charles de Gaulle, comme d’habitude. Même si cela n’empêche pas la compétition de se tenir.

Les Béninois qui ne sont pas particulièrement de grands athlètes en Afrique vont certainement se contenter d’une seule victoire: celle d’avoir pu organiser l’événement.

La Nouvelle Tribune rapporte d’ailleurs les propos du ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Didier Akplogan, qui montrent que les Béninois savent qu’ils partent battus d’avance:

«Nos athlètes sont jeunes. Ce qui est une chance pour le Bénin et pour toute l’Afrique peut être aussi un handicap pour nous, c’est que les meilleurs sont là. Ils sont venus chercher leur minima et sont également venus chercher leur confirmation et des records. J’avoue que ça va être dur. Nos athlètes vont compétir mais ils vont rencontrer des athlètes de renom».

Les Béninois auraient certainement préféré que les meilleurs ne soient pas au rendez-vous. Mais pas de chance pour eux. L’armada d’Afrique de l’est et du sud est présente avec les Kenyans, les Ethiopiens, les Bostwanais, les Sud-Africains. Et ils se prennent à le regretter dans leur for intérieur.

La compétition a ses exigences pour être couronné. Au lieu de courir souvent dans les départements de l’Ouémé-Plateau, les Béninois ont tout intérêt à aller s’entraîner dorénavant dans les départements de l’Atacora-Donga où la chaîne des montagnes de l’Atacora leur forgera des muscles et du souffle à l’instar des Kenyans et des Ethiopiens. Car  pour espérer un jour une médaille d’or, on ne s’endort pas dans les plateaux mais on se réveille dans les montagnes. Avis aux athlètes béninois.

Le Matinal souligne:

«En principe, le rendez-vous continental réserve rarement des surprises. Lorsque tous les ténors sont présents, cela va sans doute être le cas lors de cette édition, la logique est généralement respectée. Le Kenya, l’Ethiopie, le Nigeria et l’Afrique du Sud annoncent de grosses équipes. On les retrouvera en tête du tableau des médailles le 1er juillet au soir. L’intérêt sera concentré sur l’éternel duel entre les deux géants de l’est».

Tandis que les uns sont venus s’échauffer à Porto-Novo avant les Jeux Olympiques de Londres 2012, les Béninois, eux, s’échauffent pour les JO du futur. 

Lu sur La Nouvelle TribuneLe Matinal

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