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Qui commande la grande mosquée française Mohammed VI?
Après une huit années de travaux et les efforts de 53 ouvriers marocains qui se sont attelés à la tâche, la Grande Mosquée Mohammed VI a été (enfin) inaugurée à Saint-Etienne, le 19 juin.
Le baptême de l’édifice s’est fait en présence des autorités politiques de la ville et des représentants de toutes les religions dont le Grand Rabbin Wertenschlag et l’Evêque de Saint-Etienne.
Forte d’une surface de 1.400 m2, la mosquée pourra accueillir plus de 5.000 personnes lors des grands rassemblements religieux.
«Cette mosquée promeut l'islam du juste milieu dans le respect des valeurs du pays d'accueil», a déclaré le ministre marocain des Affaires Islamiques, Ahmed Taoufiq, également présent lors de l’inauguration.
De son côté, le sénateur-maire de la ville, Maurice Vincent, a affirmé que «(la Mosquée) contribuera à manifester de façon paisible la présence parmi (les Français) de cette religion importante qu'est l'islam».
La question du financement par l'Etat français des lieux de culte, souvent objet de polémique, ne se pose pas ici car la Grande Mosquée est le fruit de la générosité des fidèles, mais surtout du Roi du Maroc, Mohammed VI.
«Construire cette grande mosquée à Saint-Étienne est un message que le roi Mohammed VI lance au monde entier», a d’ailleurs déclaré Ahmed Taoufiq.
Cet évènement a été, néanmoins, entachée par des heurts entre une cinquantaine de fidèles venus manifester et les forces de l’ordre, rappelle le Progrès, quotidien régional.
L’objet des tensions: l’attachement des fidèles à l’imam Mohammed El Adly, congédié, et leur hostilité au recteur de la mosquée, Larbi Marchiche.
Après 17 ans de service en tant qu'imam de la ville de Saint-Etienne, Mohammed El Adly a été rappelé au Maroc par les autorités religieuses dont il était employé. La radicalisation présumée de ses propos serait à l’origine de cette mise à l’écart.
El Adly a depuis été remplacé par Khalid El Asri, un Marocain francophone de 37 ans, selon des informations provenant de Jeune Afrique.
«On l'accuse de radicalisme, c'est faux. Il était apprécié y compris par les non-musulmans pour ses qualités humaines», a scandé une manifestante venue de Lyon.
Lu sur Le Progrès, Jeune Afrique
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