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Côte d'Ivoire - Des aveux télévisés pour un ex-ministre de Gbagbo aux arrêts (VIDEO)
Dans la soirée du mardi 12 juin, les téléspectateurs ivoiriens ont eu droit à une émission de confession télévisée.
Dans une audition diffusée sur la chaîne de télévision nationale, RTI1, Moïse Lida Kouassi, l’ancien ministre de la Défense de Laurent Gbagbo avoue un complot de déstabilisation de la Côte d'Ivoire qui lui a valu son arrestation au Togo et son extradition le 7 juin dernier.
«Je reconnais que (…) j’aurais pu communiquer aux nouvelles autorités les informations qui étaient en ma possession sur ce qui se préparait.
Les documents qui ont été saisis au cours de la perquisition à mon domicile, à Lomé, portaient effectivement sur la question d’une transition et une communication de crise en Côte d`Ivoire.
Je suis prêt à présenter des excuses et à demander la clémence du chef de l’Etat (Alassane Ouattara). Je suis prêt à aller à une collaboration franche avec les autorités ivoiriennes.»
De bonnes dispositions qui surviennent bien vite après son interpellation. Si vite que certains spectateurs se demandent si elles n’ont pas été encouragées par la contrainte.
«Ce sont des histoires tout ça. Montrez-nous des preuves palpables. Qui sait si cette déclaration est authentique ou truquée encore mieux si Lida n'était pas sous une menace?», demande Jean-Jacques K. sur YouTube, où la vidéo —visionnée près de 37.000 fois moins de 48 heures après sa mise en ligne— est disponible.
Cette retransmission de l’audition de l’ancien ministre, s’inscrit dans le cadre plus large d’une émission intitulée «Grands Dossiers».
Invité du soir, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, était venu y exposer l’ensemble du «plan de déstabilisation des pro-Gbagbo», mis à jour par les services secrets ivoiriens, comme le titre le quotidien ivoirien L’Inter.
En mission de communication politique, le responsable gouvernemental tenait à avertir les ennemis avérés ou supposés du nouveau régime qu’ils n'échappaient pas à leur surveillance.
«Nous vous suivons, nous savons ce que vous faites. Arrêtez. Alassane Ouattara pense à vous», a t-il averti.
Lu sur Abidjan.netTV, L’Inter
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