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Côte d'Ivoire - La presse pro-Gbagbo dépasse-t-elle les bornes?

«Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire renversé par la coalition ONU-France.»

C'est pour cette légende photographique que le quotidien ivoirien Notre Voie a été suspendu le temps de quatre parutions, indique-t-il dans un article paru le 19 mai et repris par Abidjan.net. Ce quotidien ouvertement pro-Gbagbo, ainsi que l'hebdomadaire satirique de même obédience Bôl’Kotch, ont été condamnés par le Conseil national de la presse (CNP) ivoirien pour «dénaturation des faits».

«Les responsables des journaux concernés parlent d'une "entrave à la liberté de la presse"», rapporte pour sa part l'agence de presse chinoise Xinhua, citée par le site Africatime.

L'hebdomadaire Bôl’Kotch a pour sa part été suspendu pour deux parutions, après la publication de caricatures osées: il s'agit de trois dessins qui présentent un homme politique ivoirien en train de déféquer dans un bol et de manger ses excréments.

Les deux organes de presse ont surtout été sanctionnés pour «manquements récurrents à l'éthique et à la déontologie» explique le CNP.

Après l'élection d'Alassane Ouattara et le départ forcé de Laurent Gbagbo en 2011, la presse ivoirienne pro-Gbagbo demeure particulièrement virulente avec le président Ouattara, mais aussi la France et l'ONU, qu'elle accuse de coup d'État perpétré contre l'ancien président.

Lu sur Notre Voie et Xinhuanet

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