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Ces milliards de dollars promis pour la sécurité alimentaire en Afrique

Cette année le sommet du G8, qui ouvre ses portes ce vendredi 18 mai, ne portera pas uniquement sur la crise économique européenne.

Le président américain, Barack Obama, devrait annoncer un plan de 3 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) pour favoriser la sécurité alimentaire en Afrique peut-on lire sur le Washington Post.

Trois milliards de dollars d’investissements de la part de compagnies américaines privées qui serviront au développement de l'agriculture sur le continent.

Interrogé par la BBC, Rajiv Shah, chef de l’agence américaine pour le développement international a déclaré:

«Avec cette nouvelle approche, nous pensons qu’il est possible de sortir 50 millions de personnes de la pauvreté et de la faim.»

Organisé à Camp David, près de Washington, cette année, le sommet annuel des dirigeants des huit pays les plus riches du monde a mis la question de la sécurité alimentaire au premier plan.

Pour cela, certains chefs d’Etat ou de gouvernement africains ont d’ailleurs été invités pour prendre part à des discussions quant à la sécurité alimentaire en Afrique: le président du Benin, Boni Yayi, le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, le président du Ghana, John Atta-Mills et le président de Tanzanie, Jakaya Kikwere.

Le président de la Banque Africaine de Développement, Donald Kaberuka, a aussi été invité.

L’objectif de Barack Obama et du G8 pour l'aide à l’Afrique est ambitieux mais ce n’est pas le premier du genre.

Comme le rappelle Guillaume Grosso, directeur de l’ONG One en France, sur le Huffington Post, le sommet de 2009 à L’Aquila en Italie avait déjà été placé sous le signe de l’aide au développement agricole.

Les huit pays les plus riches du monde avaient alors décidé de soumettre un plan d’aide à la hauteur de 22 milliards d’euros en trois ans pour l'Afrique.

Le bilan total ne sera connu qu’à la fin de l’année 2012 mais Guillaume Grosso de remarquer que «seules 22% des sommes promises pouvaient être comptabilisées deux ans après le lancement de l'initiative. Le bilan final, sauf miracle, ne devrait pas être beaucoup plus flatteur».

L’aide au développement agricole de l’Afrique semble être une belle promesse, difficile à tenir.

Lu sur Washington Post

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