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Maroc - La religion et la prière s'imposent dans les télés et radio publiques
Après la promotion d’un «art propre», le gouvernement islamiste d’Abdelilah Benkirane s’attaque à la grille des programmes des chaînes de télévision publiques en leur édictant une teinte religieuse.
Mustapha Khalfi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement n’a jamais caché sa volonté de donner un caractère religieux à la télévision publique marocaine. C’est désormais chose faite.
De nouveaux cahiers des charges ont ainsi été imposés à la TVM (première chaîne) et à 2M. Ceux-ci leur imposent de diffuser quotidiennement les cinqs appels à la prière islamique.
S’ajoute à cela l’obligation de diffuser l’intégralité de la prière du vendredi en début d’après-midi et les cérémonies des fêtes religieuses. La programmation religieuse des deux chaînes nationales «s’intéressera davantage à l’effort d’interprétation et ce, pour revoir les préceptes islamiques à l'aune de la société moderne».
La radio nationale ne fait pas exception à cette mesure comme s’en inquiète le quotidien marocain Libération. «40% seulement des téléspectateurs marocains regardent les chaînes nationales» a rappelé le ministre pour justifier sa réforme.
«Il souhaite trouver une formule miracle pour réconcilier le public avec les médias étatiques. Et cela passe (…) par des grilles de programmes plus conservatrices: plus d'émissions religieuses, plus de bulletins d'information en langue arabe en prime time, moins de publicité» rapporte le journal algérien L’Expression.
«Le ministre de la Communication d'un gouvernement à la coloration islamiste, n'est pas content que le Maroc soit le décor de la plus grande production arabe de tous les temps et qu'il ne puisse pas en profiter» ajoute L’Expression.
Le journal algérien nous apprend que les chaînes arabes MBC et Qatar TV ont terminé la production d'une série épique de 31 épisodes de 55 mn sur la naissance de l'Islam à travers le destin du Calife Omar Ibn al Khattab. Selon les producteurs, c'est la plus importante production arabe de l'histoire. Des centaines d'acteurs et de figurants, 7.000 chevaux et 4.000 chameaux ont été mobilisés pour le tournage au Maroc.
Lu sur Libération, L’Expression
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