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Mali - L'avancée des Touaregs ville par ville (CARTE INTERACTIVE)
«Les putschistes se dégonflent», titre l’Observateur
Paalga. Le quotidien burkinabé rappelle que l’ultimatum lancé par
la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a expiré. Face à l’avancée de la rébellion
touareg, les mutins ont rapidement donné des gages de bonne volonté à la Cédéao. Mais les usurpateurs n'auront pas attendu le
deadline pour donner des gages de bonnes volontés. Les nouveaux maîtres du pays
se disent disposés à décamper dans les meilleurs délais, écrit le quotidien
burkinabé. Un sommet de la Cédéao est prévu lundi 2 avril à Dakar pour répondre à la
crise institutionnelle au Mali et au risque de division du pays. Car entretemps, les rebelles touaregs appuyés par d’autres
groupes islamistes ont avancé leurs pions dans le Nord du Mali. On ne pas
dire que les mutins n’avaient pas été prévenus.
Les rebelles touaregs avaient annoncé qu’il n'y aurait pas de trêve et qu’ils profiteraient de ce flottement à la
tête de l’Etat pour gagner du terrain, question sans doute de discuter le moment
venu en position de force, rappelle l’Observateur Paalga.
Pour le quotidien burkinabé, les putschistes cherchent évidemment une porte
de sortie honorable «pour se débarrasser de la patate chaude» ( la guerre avec
les touaregs au nord Mali ndlr). L'armée malienne a abandonné tour à tour Kidal, la ville garnison de Gao et
Tombouctou, rapporte RFI.
«La capture de Tombouctou a longtemps été une cible des Touaregs, aidés par
des combattants qui cherchent la
mise en place de la loi islamique à travers le pays», ajoute la chaîne qatarie Al-Jazeera. Selon des témoins, à Gao et à Tombouctou, des islamistes armées scandaient «Dieu est grand, Dieu est grand!»«Quand les groupes de rebelles
approchaient de la ville de Gao, d’autres groupes étaient déjà à la périphérie
de Tombouctou, située au nord-ouest, un peu comme si les actions étaient
coordonnées. Appareils de transmission, armement, tout cet arsenal venu
notamment de Libye, a fait la différence», ajoute le correspondant de RFI.Lu sur l'Observateur Paalga, Al Jazeera, RFIA lire aussiMali: le coup d’Etat de trop
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