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Les Africains condamnent le coup d’Etat au Mali

Les organisations ouest-africaine et continentale ont fermement condamné le coup d'Etat du CNRDR, la junte militaire désormais au pouvoir au Mali. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao) a été la première à réagir. Dans un communiqué disponible sur le site de l'Organisation de la presse africaine, Kadré Désiré Ouédraogo, le président de la commission déclare que la Cédeao «a suivi les événements qui se déroulent à Bamako, la capitale du Mali, avec consternation et inquiétude».

L’institution sous régionale, dont fait partie le Mali, «condamne fermement les actions erronées des mutins et avertit qu'elle ne tolérera pas le recours à la violence». 

Malgré son allocution télévisée, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat semble peiner à rassurer les pays de la sous-région. Le CNRDR a, en effet, souligné que son objectif «ne vise en aucun cas une confiscation du pouvoir (…) nous prenons l’engagement solennel de restaurer le pouvoir à un président démocratiquement élu dès que l’unité nationale et l’intégrité territoriale seront restaurés».

Ce qui n’empêche pas la Commission de l’organisation régionale de «rappeler à l'armée sa responsabilité en vertu de la Constitution, et à réaffirmer sa politique de «tolérance zéro» face à toute tentative d'obtenir ou de conserver le pouvoir par des moyens anticonstitutionnels».

La Cédeao prévient les putschistes qu’elle «suit de très près l’évolution de la situation afin de répondre de manière appropriée» à toute perturbation supplémentaire de la situation.

Une position de principe que partage entièrement l’Union africaine (UA). L’organisation a affirmé la même intransigeance face à cette prise de pouvoir par la force et affiche la même préoccupation.

Au travers d’un communiqué rendu public le 22 mars sur le site de l’UA, le président de la Commission africaine, Jean Ping, condamne «fermement cet acte de rébellion, qui porte gravement atteinte à la légalité constitutionnelle et constitue un sérieux recul pour le Mali et pour les processus démocratiques en cours sur le continent».

Le communiqué de Jean Ping demande également au CNRDR d’abandonner ses menées et de «se soumettre à la légalité constitutionnelle».

Lu sur Organisation de la Presse Africaine, Union Africaine

 

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