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Maroc - Le quotidien espagnol El Pais encore censuré
Cette fois-ci, l'édition dominicale d’El Pais du 26 février a été censurée à cause d’un article jugé «diffamatoire» par les autorités marocaines, a affirmé le grand quotidien de centre gauche espagnol. L’article en question est un extrait du livre «Le roi prédateur» écrit par deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet.
Selon l’AFP, les autorités marocaines ont décrété que l’article est «diffamatoire et sans preuves». En dépit de cette censure, elles ont affirmé que «l'interdiction du journal n'a rien à voir avec la liberté d'expression.» Les autorités ont également laissé entendre à l’AFP que le journal multipliait ce genre d’articles quand les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne se ressoudent.
Le journal «porte atteinte à l'image de sa Majesté et aux institutions du pays», a déclaré un porte-parole.
Dans les librairies françaises le 1er mars, cette enquête est consacrée à la croissance des entreprises appartenant à la famille royale marocaine et à l’enrichissement de Mohammed VI, roi du Maroc. Selon le quotidien espagnol, l’extrait publié contient des informations qui ont déjà été dévoilées ces dernières années. El Pais explique que de nombreux médias marocains ont également été surpris par cette interdiction.
«Une poignée d'exemplaires du journal est entrée clandestinement à Tétouine et vendue au souk de la ville pour 10 dirhams (47 centimes d'euro)», affirme El Pais.
Depuis le début de l’année, de nombreux titres de presse ont été censurés au Maroc dont L’Express et le Nouvel Observateur pour des représentations interdites par la tradition musulmane, explique El Pais. Le quotidien espagnol a aussi subi les foudres de la censure le 16 février à cause d’une caricature de Mohammed VI qui «portait atteinte à la personne du roi.»
«Selon les données officielles du Ministère marocain de la Communication, 29 journaux et magazines ont été interdits entre janvier et février 2012 pour avoir menacé la moralité publique et des symboles religieux», rapporte le Canarias7.
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