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Maroc - Le boom des sex-toys chinois vendus sous le manteau
Vibromasseurs à 200 euros, poupées gonflables grandeur nature à 2.000 euros, vagins et pénis à profusion, le marché clandestin des sex-toys au Maroc est en pleine expansion au pays du Commandeur des croyants qui interdit leur commercialisation.
Un filon florissant et lucratif exploité par la dispora chinoise installée principalement à Casablanca où elle a investi le vieux quartier de Derb Omar transformé en Chinatown local.
«Le business des sex-toys fait un ravage dans les milieux huppés marocains», comme en témoigne le site Bladi.net.
Le site musulman Oumma.com commente pour sa part:
«Alors que notre société occidentale s'y adonne sans modération, sans complexe et en toute légalité, c'est dans le secret des arrières-salles de certains magasins de prêt-à-porter féminin et de jouets pour enfants, que le marché de l’érotisme prospère au Maroc, déjouant ainsi tous les interdits du pays, moraux et légaux» .
«Un god ou autre objet phallique explicite peut vous envoyer en prison» met toutefois en garde Casawaves qui fait état de l’existence de réseaux privés qui acheminent «petits canards vibrants» et crèmes extasiques depuis l’étranger. Des produits qui déjouent l’œil tatillon des douaniers.
Mais l’objet le plus sollicité, selon le quotidien arabophone Al Adhdat Al Maghribia qui a mené une enquête similaire, n’a pas de vertus érotiques. Il s’agit d’un hymen artificiel importé d’Asie et vendu au prix de 150 dirhams (environ 15 euros). Ecoulé sous le manteau, il permet aux jeunes femmes de simuler leur premier rapport sexuel lors de leur nuit de noce afin de respecter une tradition tenace dans la société marocaine qui veut qu’une fille respectable se doit de conserver sa virginité jusqu’au mariage.
«La petite poche translucide de quelques centimètres de large contenant du liquide rouge est placée à l’intérieur du vagin, environ 20 minutes avant le rapport sexuel. Sous l’effet de la chaleur corporelle, la membrane se dilate et, lors de la pénétration, une sensation de défloration est ainsi recréée, le liquide rouge se dégage, imitant la rupture de l’hymen et tachant de quelques gouttes les draps» explique l’hebdomadaire TelQuel.
Lu sur Bladi.net, Oumma.com, Casawaves, TelQuel
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