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Afrique du Sud - Les étudiants retardataires accueillis par la police
Quand on est étudiant en Afrique du Sud, il vaut mieux arriver en avance. Le 14 février, une dizaine de policiers ont attendu les retardataires dès 8h devant les portes de la Lavela Secondary School, rapporte The Star.
La veille, le Département de l'Education de Gauteng, la province la plus petite mais aussi la plus peuplée et la plus riche du pays, avait fait une visite surprise dans cette université de Soweto, près de Johannesburg, précise News24. Près de 700 étudiants et enseignants étaient en retard. Dans toute la région, au moins 500 retardataires sont à dénombrer chaque jour, selon les autorités. Pour lutter contre cette mauvaise habitude, le département a appelé tous les élèves à être ponctuels.
Seuls 27 étudiants n'ont pas été à l'heure le lendemain. Les policiers les ont fouillés, cherchant cigarettes, drogues ou armes. L'un des officiers a confié à The Star que la toxicomanie est répandue à Lavela.
«Nous patrouillons dans les écoles locales et je peux vous dire que la plupart de ces enfants fument avant de venir à l'école», a-t-il déclaré en souhaitant rester anonyme.
Le quotidien sud-africain explique que les retardataires ont rencontré des travailleurs sociaux afin de comprendre les raisons de leur retard. Ils se sont également inscrits dans une liste en apposant leur nom, celui des parents ou du tuteur légal ainsi que leur numéro de téléphone. The Star précise que les parents seront amenés à expliquer les retards répétés de leurs enfants.
Charles Phahlane, porte-parole du département, a affirmé que la situation s’est «considérablement améliorée» depuis le jour de la visite surprise. Il a également passé le relais au directeur de l’établissement en affirmant qu’il est de sa responsabilité de veiller à la ponctualité de ses élèves. Pourtant, les organisations de parents d’élèves et les syndicats d’enseignants affirment qu’il n’y aura pas d’évolution tant que le département sera laxiste vis-à-vis du retard des professeurs.
«Il est inacceptable que les enseignants soient en retard», a déclaré Tseliso Ledimo, secrétaire général du syndicat SADTU de Gauteng.
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