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Les bons et les mauvais élèves africains de la liberté de la presse

En Afrique, les écarts se creusent entre les bons et mauvais élèves en termes de liberté de la presse et des médias en tout genre, écrit Reporters sans frontière dans son dernier classement mondial publié le 25 janvier.
 
Les mobilisations sociales et politiques qui ont enflammé l'Afrique du nord ne se sont pas arrêtées au Sahara. Elles ont touché de nombreux pays d'Afrique subsaharienne. Les journalistes qui couvraient les manifestations ont également été victimes de la répression policière sans retenue. 

En 132e position du classement mondial se trouve l’Angola où plusieurs journalistes ont été arrêtés pendant les manifestations en septembre dernier.

«Pire encore pour le Malawi (146e) qui enregistre la plus forte chute au niveau mondial en perdant 67 places. Pendant l'été, les journalistes ont été victimes de la répression au même titre que les manifestants. Plusieurs reporters ont été arrêtés et malmenés. Du matériel a été cassé», écrit RSF.

RSF note que les pays les plus fermés et autoritaires sont en queue de classement. Des pays qui contrôlent systématiquement les médias. La situation est considérée comme «très grave» au Rwanda (156e ), en Guinée équatoriale (161e). Perdant 49 places, Djibouti occupe le 159e rang.

«La presse libre n'existe pas [à Djibouti ndlr], six collaborateurs d'une radio en exil ont été emprisonnés pendant quatre mois, les réseaux sociaux ont été surveillés pour étouffer les contestations», écrit RSF.

Les trois derniers pays africains sont la Somalie (164e), le Soudan (170e) et l’Erythrée (179e). Toutefois RSF remarque également qu’en 2011, davantage de pays africains se trouvent dans le top 50, à savoir 9 d'entre eux contre 7 l’an passé. Le Cap-Vert, «un pays où l’alternance fait partie du jeu politique» figure en neuvième position. La Namibie (20e) occupe également «une très bonne place, devant le Japon et le Royaume Uni», ajoute le rapport.

La situation est plus incertaine pour des pays comme le Sénégal et le Soudan du Sud. Prenons l’exemple du Sénégal qui gagne, certes, 18 places mais qui s’apprête à vivre une année électorale intense avec la présidentielle.

Lu sur RSF.org

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