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L'arme secrète du Mali contre les rebelles Touaregs
Trois villes du nord du Mali ont été attaqués par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un mouvement rebelle touareg, depuis le 16 janvier. Aguelhok et Tessalit, deux villes situées près de la frontière algérienne, et Ménaka, située près de la frontière nigérienne.
Les rebelles, présentés par le gouvernement malien comme des anciens officiers et combattants de Mouammar Kadhafi, appellent à l'autonomie de la région de l'Azawad, considérée comme le berceau des Touareg, qui s'étend de l'ouest au nord du Mali.
«Notre objectif est de déloger l'armée malienne de plusieurs villes du Nord»,a déclaré l'un de leurs porte-paroles. Des propos rapportés par le portail Afriquinfos.
Le gouvernement malien, qui a déployé l'armée pour contrer les rebelles, a indiqué que les affrontements de Ménaka ont fait «plusieurs morts et blessés» du côté de MNLA, un mort au sein de l'armée malienne. Les bilans annoncés par les deux camps diffèrent, mais sont légers précise le quotidien français Le Monde.
Une source militaire à l'état-major régional de Gao (situé au nord-est du Mali) a affirmé mercredi 18 janvier que l'armée malienne avait fait reculer les rebelles à Aguelhok et Tessalit et que du renfort était arrivé à Ménaka. Il s'agit des premières actions de ce type depuis un accord ayant mis fin à la rébellion en 2009. Le lieutenant Oumar Touré a déclaré que l'armée n'allait «laisser personne toucher à la souveraineté du Mali», indique Afriquinfos:
«Les instructions sont fermes: ne pas toucher aux civils, mais traquer avec la dernière énergie les criminels», a-t-il ajouté.
Car les voisins et partenaires du Mali s'inquiètent de voir ces régions désertiques, où opèrent également les islamistes d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), devenir une zone de non droit totalement incontrôlée, explique France 24.
Pour éviter toute avancée des rebelles, le gouvernement malien a lancé un plan de 32 milliards de francs CFA (69 millions de dollars) à l'été 2011 pour tenter de rétablir l'ordre dans le Nord du pays. Bamako espère ainsi développer cette région potentiellement riche en ressources et autrefois fréquentée par les touristes étrangers.
Le MNLA est né à l'automne 2011 de la fusion de plusieurs groupes touaregs. Des centaines de Touaregs lourdement armés sont rentrés de Libye après le conflit ayant abouti à la chute de Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011.
Lu sur Afriquinfos, Le Monde, France 24
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