SlateAfrique

mis à jour le

Guinée - La route de tous les dangers

Si la Guinée est connue pour être l’un des plus grands pays africains importateurs de véhicules d'occasion en provenance d’Europe notamment, elle l’est aussi pour le déficit de la sécurité routière.

Dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 janvier 2012, au moins 15 personnes ont péri dans un accident de la circulation à l’entrée de la ville de Macenta, dans la région de Guinée forestière, au sud du pays. Selon le site guinéen guineenews.org, le camion en provenance de la ville de Dinguiraye (centre) qui transportait les passagers, en même temps que des marchandises, s’est renversé dans un ravin. 42 autres personnes ont été blessés.

Le 28 octobre dernier, ce sont au moins 20 personnes qui ont été tuées dans un accident à Dabondy, quartier populaire de la banlieue de la capitale Conakry. Des images présentées à la télévision nationale, la RTG, la radio-télévision guinéenne, montraient des corps sans vie gisant dans une mare de sang, des blessés graves et des secouristes bénévoles débordés. Un camion-remorque était à l’origine du drame.

La cause principale de ces accidents de la route est l'état défectueux des véhicules importés dont la fabrication remonte pour certains à plusieurs années. Des freins en rade, manque d'éclairages, des roues usées sur des voitures non assurées. S'y ajoutent la vétusté des routes, le transport mixte (personnes, animaux, marchandises) et l’indélicatesse des conducteurs. La police routière est souvent accusée de complaisance et de corruption.

Bien qu’aucune statistique fiable ne soit disponible, la combinaison de ces éléments est un fléau qui endeuille chaque année de nombreuses familles guinéennes. Les victimes, souvent démunies, ne bénéficient pas de secours et des soins appropriés. Les plus nantis évitent les hôpitaux nationaux, engorgés et manquant de presque tout, pour aller se faire soigner à l’étranger.

A commencer par les autorités elles-mêmes, comme le ministre de la Justice, Me Christian Sow, victime d’un accident de la circulation le 4 décembre dernier à Conakry et qui s’est fait évacuer à Dakar, au Sénégal, pour soigner sa main fracturée. 

Lu sur guineenews.orgrewmi.comrfi.fr

Lire aussi

Pourquoi les Camerounais conduisent si mal

Tunisie - Un cadeau offert à chaque excès de vitesse

Au Kenya, les hommes n'ont pas le monopole de la mécanique