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Egypte - La blogueuse nue appelle à la résistance des femmes
La blogueuse égyptienne Aliaa Magda Elmahdy fait encore parler d’elle. Au mois de novembre, la jeune femme avait embrasé la Toile en postant une photo d’elle entièrement nue, provoquant l’ire des conservateurs de son pays, l'Egypte. Le 26 décembre, la blogueuse a appelé les femmes égyptiennes désirant enlever leurs voiles à lui envoyer des photos: avec et sans le hijab, un voile qui ne couvre pas le visage, rapporte le Times sud-africain.
En envoyant ces photos, les femmes doivent également répondre à plusieurs questions. Pourquoi vous portez (ou portiez) le hijab; pourquoi vous avez retiré le hijab; pourquoi vous voulez retirer le hijab; quelles ont été les réactions quand vous avez retiré le hijab; pourquoi vous n’avez pas enlevé votre hijab malgré votre désir de le faire; quelles étaient les réponses quand vous disiez vouloir enlever le hijab; à quel âge vous avez commencé à porter le hijab?
Après la publication de sa photo de nu qu’elle décrit comme un «cri contre une société de violence, de racisme, de sexisme, d’harcèlement sexuel et d’hypocrisie», la jeune étudiante de la faculté des Beaux-Arts de l'Université américaine du Caire a reçu des menaces de mort. La Coalition of Islamic Law graduates, un groupe de juristes islamistes, a même porté plainte contre elle pour insulte à la religion, rappelle l’International Business Times, journal économique américain en ligne.
Ces derniers souhaitent qu’un châtiment conforme à la charia lui soit appliqué. Le dossier a été soumis au procureur général. Elmahdy est suspectée d’avoir «esssayé de répandre son idéologie obscène à travers sa photo de nu». La jeune étudiante encourt une peine de 80 coups de fouet.
En novembre, la bloggeuse appelait aussi les hommes à se prendre en photos avec un voile sur eux et à la publier sur Internet, en solidarité avec les femmes qui sont obligées de le porter, pour éveiller les consciences et dénoncer l’hypocrisie. Sur sa page Facebook, l’étudiante avait posté le message suivant:
«Ceux qui appellent les femmes à porter le Hijab ne devraient pas attaquer les hommes qui choisissent d’en porter un.»
A la suite des nombreuses plaintes qu’il a suscitées, le message a été supprimé par la blogueuse.
Lu sur Timeslive, International Business Times
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