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Les sauterelles, friandises préférées des Ougandais
On a les joies qu’on peut. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les Ougandais se contentent de plaisirs simples: la chasse aux sauterelles. C’est ce que décrit un reportage de l’AFPtv dans les rues de Kampala. En cette période de Noël, les sauterelles sont particulièrement prisées par les populations, qui en font une friandise pour toute heure de la journée.Seulement voilà. Ces dernières semaines, la frustration est à son comble. Presque pas de sauterelle à se mettre sous la dent. Et pour cause, apprend-on dans le reportage, les coupures intempestives d’électricité dans la capitale de l’Ouganda et même dans le reste du pays empêchent les chasseurs de sauterelles de s’approvisionner. Hilary, chasseur de sauterelles, vit essentiellement de ce métier. Il attire les sauterelles avec des bidons d’huile usagés grâce à des projecteurs, il les enfume pour les désorienter. Les sauterelles se retrouvent alors prises au piège. Les insectes vont ensuite être grillés pour le plus grand bonheur des papilles. Il raconte que l’activité est lucrative. Mais cette année, il n’a pas pu attraper beaucoup de ces insectes sauteurs. «Le problème, c’est l’électricité. Ca va et ça vient. Les coupures peuvent durer toute la nuit. Et dans ce cas, il est impossible d’attraper la moindre sauterelle», explique-t-il. Ainsi donc, plus il fait noir dans les rues et les ménages de Kampala, moins les populations peuvent goûter à leur friandise favorite. Le reportage de l’AFPtv explique que la pénurie de sauterelles a fait doubler leur prix sur le marché par rapport à 2010. Un petit sac coûte désormais 1.000 shillings (environ 0,30 euro). kitd.html5loader("flash_epix_iLyROoafr6fr");Mais, bien entendu, ceux qui en ont les moyens n’hésitent pas à délier les cordons de la bourse. Une habitante de la ville que l’on peut entendre dans le reportage, ne tarit pas d’éloges sur les vertus nutritionnelles de ces sauterelles: «Elles ont beaucoup de protéines. Elles ont un goût très particulier. Elles ressemblent à des fruits de mer. Moi, je préfère la tête des sauterelles.» Mais les amateurs de sauterelles ne sont pas les seuls frustrés en cette fin d’année en Ouganda. Nombre d’activités sont mises à mal par les coupures intempestives de courant, notamment les petits commerçants, qui ont souvent du mal à s’acheter un générateur. Vu sur AFPtv